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À la fin du mois d’août, la navette de la MAF qui relie Monrovia à Harper a permis l’évacuation de deux malades. Ceux-ci souffraient de graves problèmes de colonne vertébrale. Ils avaient besoin d’être transportés vers Monrovia pour y recevoir des soins urgents. Mais c’est un voyage qui n’aurait pas pu être effectué par la route, car trop long.
Un moyen de transport adapté pour les malades
Dans un endroit où l’accès aux établissements de soins est insuffisant, un bon moyen de transport est essentiel. C’est encore plus vrai lorsque vous souffrez d’une blessure à la colonne vertébrale. Mais de Harper, à l’extrémité sud du Liberia, à Monrovia, la capitale, il faut parfois quatre jours de piste pour transporter un malade. Et parfois c’est une semaine pendant la saison des pluies. Lorsque le temps est compté et que des vies sont en jeu, la voiture n’est pas une option.
Lorsque le pilote Dave Forney a atterri à Harper le 27 août, il livrait des vaccins contre le Covid-19 à Partners in Health. C’est une ONG, qui opère au Liberia depuis 2014. En effet, elle est arrivée dans le pays au plus fort de la crise d’Ebola. Les vaccins étaient utiles, mais le voyage de retour devait également permettre de sauver la vie des malades.
Sept jours de soins urgents
Viola Karanja, directrice générale adjointe de PIH dans le comté de Maryland, décrit ce qui s’est passé : « Nous avions deux patients malades souffrant de problèmes critiques de la colonne vertébrale. Ils fallait les soigner en urgence dans un hôpital à Monrovia. L’un de ces malades souffrait d’une grave blessure à la colonne vertébrale. Il était tombé en coupant un arbre. L’autre souffrait de tuberculose spinale et était paralysé au-dessous de la taille. Cela nécessitait une décompression de la colonne vertébrale. Il était essentiel de traiter ces deux malades par le seul neurochirurgien du pays. Et celui-ci se trouve à Monrovia, à quatre ou sept jours de route ».
« Pour évaluer pleinement l’état des patients, les médecins devaient également réaliser un IRM. En effet, il permet un diagnostic plus détaillé des lésions de la colonne vertébrale. Cette technique n’est disponible qu’à Monrovia ou en Côte d’Ivoire. Comme le ferry vers la Côte d’Ivoire ne peut pas être utilisé pendant la saison des pluies. C’est à cause du niveau élevé des eaux, le soutien de la MAF était indispensable. C’était le seul moyen de transporter ces malades à Monrovia pour qu’ils reçoivent les meilleurs soins possibles ».
Travail d’équipe et partenariat
Alors que Dave préparait son avion pour le vol de retour de la navette, un autre avion de la MAF est arrivé. Le pilote Uli Muller a pu aider à charger avec précaution les malades sur le 5X-OPE. Dave a pris place dans le cockpit pour les transporter jusqu’à Monrovia.
À l’arrivée, l’équipe de la MAF était prête à aider à transférer les malades dans une ambulance.
Ce jour-là, nous avons vu comment le partenariat et le travail d’équipe de la MAF permettent d’offrir des soins urgents et des interventions vitales aux personnes qui en ont le plus besoin.
Sauver des vies et donner un avenir
Viola déclare : « La MAF a soutenu PIH et le ministère de la Santé en veillant à ce que nos malades les plus critiques reçoivent des soins médicaux sûrs et rapides à Monrovia. Nous avons collaboré avec la MAF pour envoyer des nouveau-nés se faire opérer à Monrovia. En effet, les envoyer par la route serait stressant pour eux et leurs mères. Pour nos malades qui ont subi une chirurgie orthopédique. Mais qui ont besoin de soins supplémentaires à Monrovia, les envoyer par la route peut être dangereux. En effet, il y a un risque de développer des caillots sanguins ou des embolies potentiellement mortels. Ceci à cause des longues heures assis dans un véhicule. En réduisant les délais d’acheminement et les risques liés au transport, notre partenariat avec la MAF a permis de sauver des vies. Il a donné un avenir plus sain pour nos malades ».
Récit : Emily Davies – Photos : Dave Forney