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La MAF Libéria a transporté par avion des militants de la cause animale. En effets, ceux-ci luttent pour la protection des espèces emblématiques telles que les chimpanzés et les éléphants.

Comfort Davies était l’une des militantes du vol MAF. Elle a passé une vingtaine d’années à subvenir aux besoins de sa famille en vendant de la viande de brousse. Aujourd’hui, elle fait campagne pour éradiquer le commerce illégal et protéger la précieuse faune du Liberia.

Des espèces recherchées pour leur viande

La viande de brousse est la « viande provenant d’espèces sauvages chassées pour la consommation humaine ».

Les Libériens chassent depuis longtemps les chauves-souris, les singes, les serpents et d’autres animaux sauvages pour se nourrir. En outre, la pratique de la chasse et de la vente de viande de brousse constitue une importante source de revenus. C’est surtout le cas dans les communautés rurales. Par conséquent, la lutte contre le commerce des espèces sauvages n’est pas une tâche aisée.

Engager les populations locales

Les organisations championnes de la campagne sont l’Autorité de développement forestier du Liberia (FDA) et la Fondation pour les chimpanzés sauvages (Wild Chimpanzee Foundation). Elles ont recruté d’anciens vendeurs de viande de brousse. De ce fait, cela contribue à changer l’attitude de la population.

Comfort Davies a partagé son expérience : « J’ai démissionné du marché de la viande de brousse par amour pour notre pays. Je représente les autres, les femmes locales qui ont quitté ce commerce. Depuis, je suis toujours sur le terrain pour inciter les commerçantes locales à éviter ce type de commerce ».

Peaches Cummeh, responsable de la sensibilisation et de l’écotourisme à l’Office des forêts, était également présente sur le vol de la MAF. Elle a parlé de l’importance d’éduquer les personnes qui gagnent encore leur vie grâce à ce commerce.

 « Les commerçantes locales qui ignorent la loi détruisent nos forêts, nos espèces. Ensuite elles quittent la forêt et voyagent dans différents pays. En conséquence, la plupart de nos animaux sauvages, comme l’éléphant, le léopard, le serpent et le chimpanzé, sont difficiles à voir dans la forêt », a déclaré Peaches.

espèces en danger

Changer les mentalités et les pratiques

Le projet est soutenu par l’Union européenne. Peaches ajoute que les « vols fiables » de la MAF les aident à atteindre les commerçants des différentes régions du Liberia. « Sans la MAF, il serait difficile de se débarrasser de la viande de brousse vendue au Liberia. Grâce aux vols vers les villages isolés, les encouragements sont nombreux et le commerce illégal dans la brousse diminue ».

Elle a parlé des effets qu’elle espère obtenir : « Je pense que la sensibilisation à la vente de viande de brousse se répandra dans les dix comtés où opère l’Office des forêts. Par conséquent, d’autres comtés comprendront l’importance de la protection des espèces créées par Dieu. Il est tellement important d’avoir des animaux dans la forêt pour des visiteurs qui viennent de différents pays ».

L’abattage illégal d’animaux sauvages, la consommation d’animaux protégés, leur détention comme animaux de compagnie ou le commerce et le trafic d’espèces protégées au Libéria sont interdits par la lo. Les contrevenants sont donc poursuivis. En effet, ils sont condamnés à une amende ou emprisonnés lorsqu’ils sont reconnus coupables.

Continuer à l’aide de la MAF

Comfort, qui avait l’habitude de vendre la viande sur le populaire Red-Light Market du Liberia, déclare que c’est un soulagement de ne plus être impliqué dans ce commerce. « Je me sens tellement bien maintenant, c’était comme porter un fardeau. Maintenant, je suis libre et je suis heureuse de travailler pour mon pays. Cela passe par la sensibilisation des personnes impliquées dans ce commerce illégal. J’étais l’un des distributeurs et l’un des leaders du Red-Light Market. Si je peux changer aujourd’hui, je sais que d’autres peuvent faire de même », a-t-elle ajouté.

« J’applaudis chaleureusement la MAF pour son excellent travail au Libéria. Continuez à nous aider à diffuser les bonnes informations sur les actes illégaux qui se produisent dans les forêts du Libéria », a conclu Mme Comfort.

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