Il y a deux ans, la MAF Tech en Papouasie Nouvelle Guinée et ses partenaires ont apporté la lumière grâce à l'énergie solaire à Telefomin. Les habitants partagent ce que signifie pour eux le fait d'avoir de l'énergie verte dans…
Après l’atterrissage d’un avion de la MAF sur une piste isolée en Tanzanie, des mères et des enfants ont reçu des soins médicaux.
C’est la saison des pluies en Tanzanie, la fin de la sécheresse. Ceci signifie que de nombreuses routes en terre deviennent impraticables et c’est là que la MAF entre en jeu.
Quand après la sécheresse, l’accès aux villages isolés est impossible
Pour cette tournée médicale, Peter Griffin, pilote de la MAF, a transporté une équipe d’infirmières de l’hôpital du district de Same. En effet, il s’agissait d’apporter des soins médicaux aux femmes enceintes et aux enfants du village isolé de Lesirwai.
Avec un vol de la MAF, il ne faut que quinze minutes pour accéder aux pistes d’atterrissage poussiéreuses. Et par conséquent pour d’offrir une aide médicale à ceux qui en ont besoin. Ces villages isolés sont très éloignés, et il faudrait plusieurs jours pour y accéder par la route. D’autres se trouvent au milieu de nulle part, sur des terres arides où il n’y a pas de route. Les infirmières ont commencé par peser les nourrissons, examiner les femmes enceintes et vacciner les enfants.
Faire face à la sécheresse
À bord du vol se trouvait Samuel Gnanadurai, qui étudiait l’impact de l’action de la MAF en Tanzanie. Un jeune homme du village lui a parlé des effets de la sécheresse sur les communautés de cette partie de l’Afrique.
Samuel raconte sa conversation avec un homme dont la famille avait beaucoup perdu à cause de la sécheresse. « J’ai rencontré un jeune Masaï, Lemaiyan* (ce n’est pas son vrai nom), qui parlait couramment l’anglais et qui avait terminé ses études dans la capitale kenyane. Il avait choisi de ne pas s’installer en ville, mais de rentrer chez lui et de soutenir les membres de sa famille en cette période de sécheresse ».
Le jeune homme poursuit en expliquant combien sa famille a perdu. « Je suis allé à l’école en ville, mais j’ai décidé de rentrer chez moi pour élever du bétail. En effet, je voulais être avec ma famille et l’aider à surmonter les difficultés causées par la sécheresse », explique M. Lemaiyan. « J’avais 21 vaches il y a quelques années, mais il ne m’en reste plus que quatre. En effet, les 17 autres sont mortes de faim. Il ne lui reste plus que deux vaches ».
Pour les Maasaï, la possession de bétail est un élément central de leur mode de vie. C’est également un signe de leur richesse et de leur statut. Perdre du bétail à cette échelle, c’est comme perdre toutes ses économies !
Perdre ses richesses par manque d’eau
La sécheresse dans la corne de l’Afrique a été si longue et si grave que les personnes vivant dans des endroits reculés ne parvenaient à prendre qu’un seul repas par jour, voire rien du tout. Le bétail n’a pas été épargné. Et la plupart des familles, en particulier les éleveurs, ont perdu le leur. L’hôpital le plus proche se trouve à environ 40 kilomètres et n’est pas desservi par les transports publics. En cas d’urgence, peu de gens ont assez d’argent pour se permettre d’utiliser une moto-taxi. Et pourtant le même trajet nécessiterait probablement deux jours entiers de marche pour atteindre l’hôpital.