La MAF au Liberia est en partenaire d’une organisation de développement. Celle-ci enseigne aux communautés isolées comment profiter des opportunités économiques offertes par l'humble culture du manioc. Le manioc comme culture à développer Les Libériens des régions isolées apprennent à…
L’équipe de la MAF en Papouasie-Nouvelle-Guinée travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions à la crise actuelle du carburant. Pendant ce temps, l’impact du manque de carburant nécessaire se fait sentir dans tout le pays. Il a donc fallu limiter le nombre de vols vers les villages isolés.
Une récente pénurie de carburant aviation JETA1 en Papouasie-Nouvelle-Guinée a affecté tous les opérateurs aériens. La flotte de Cessna Caravan de la MAF basée en divers endroits du pays utilise ce carburant.
Prioriser les vols par manque de carburant
« Nous avons récemment dû refuser certains vols en raison de la pénurie de carburant », a expliqué Wilfred Knigge, du centre d’exploitation de la MAF. « Nous établissons la liste des vols jugés prioritaires. Nous donnons la priorité aux vols d’évacuation sanitaire. Mais également aux vols liés à l’église et à la mission, à l’éducation ou à la santé ».
« Malheureusement, lorsque le carburant est limité, nous devons refuser d’acheminer des légumes et du café au marché. Cela signifie donc que les personnes isolées perdent des revenus. Elles ne peuvent donc plus payer les frais de scolarité de leurs enfants. Nous devons également refuser les vols de transport de personnes décédées. Il en est de même pour les vols de navette. C’est à dire pour les personnes souhaitant simplement se rendre d’un point A à un point B ».
Un impact sur le prix du carburant
Un baril de 200 litres de carburant, qui coûtait auparavant environ 350 $, coûtera désormais plus de 700 $. C’est dû au fait que la MAF doit importer le carburant depuis la Nouvelle-Zélande. Bien qu’il y ait eu quelques signes de progrès avec le fournisseur local, l’approvisionnement n’est toujours pas assuré. C’est pourquoi les coûts du carburant resteront élevés tant que la crise durera. Wilfred a souligné que « c’est la poursuite de l’approvisionnement qui est notre principale préoccupation ».
Nancy Ikate, également du Centre des opérations, explique : « Les gens n’ont pas les moyens de voyager vers ou depuis des endroits comme Simbai, Kiunga, Telefomin, Balimo et Wewak« .
Paul Kaia, le coordinateur du carburant de la MAF en PNG, continue de chercher des solutions à la crise.
En raison du caractère essentiel des vols de la MAF, les responsables de la base ont récemment conclu un accord avec la compagnie nationale d’énergie Puma. Cet accord prévoit la possibilité de recevoir du carburant directement des camions citernes. En revanche, il ne prévoit pas de disposition pour le carburant en fût.
Les pilotes de la MAF utilisent des bases périphériques pour le ravitaillement des avions à Telefomin, Tabubil, Balimo et Tari. C’est nécessaire pour atteindre les villages isolés dans ces régions de la Papouasie Nouvelle Guinée. N’ayant pas accès à des fûts de carburant pour approvisionner ces sites pendant la crise actuelle, la MAF doit les importer de Nouvelle-Zélande. Bien entendu le coût est plus élevé.
Continuer à servir la population
« J’aime servir les gens par l’intermédiaire de notre ministère de la MAF » déclare Paul. « Servir les gens est le battement de cœur de Dieu. J’aimerais travailler dur et garder mon attention en faisant ce qu’il y a de mieux pour le bien de notre peuple. Si vous aimez votre Dieu, vous servirez votre peuple parce qu’il est à l’image de Dieu. Et il souffre dans les endroits les plus reculés ».
« Les habitants des zones reculées dépendent fortement de nos avions. Si nous n’avons pas de carburant pour nous rendre dans les zones reculées, de nombreuses personnes seront affectées. Ce sera notamment le cas des centres de santé qui fermeront faute de médicaments. Les écoles fermeront en raison de l’absence de matériel scolaire, d’enseignants. Les personnes très malades ne pourront pas se rendre dans les hôpitaux les plus proches. Les missionnaires et pasteurs de l’église n’atteindront pas les régions isolées. Pour nous, les habitants des zones reculées, la MAF est notre bouée de sauvetage ».
Un appel à l’aide
Celle-ci est illustrée par un message que la MAF a récemment reçu d’une école située dans une zone montagneuse isolée entre Telefomin et Tari.
Le message disait : « Nous sommes très honorés, le cœur plein de larmes, de votre gentillesse au service des habitants des zones rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Et en particulier ici, à un moment comme celui-ci ».
« C’est donc avec le cœur brisé que je vous remercie de votre gentillesse en livrant les rations de mon professeur aujourd’hui… en cette période de souffrance. Parce qu’aucune autre compagnie aérienne n’était disposée à fournir un tel service. En cette période de crise du carburant, seule la MAF, a fait cela en entendant notre appel à l’aide. Merci à la MAF de servir les populations rurales au nom de Dieu ».
Une pression toujours présente
Doug Miles, directeur national par intérim de la MAF en PNG, a déclaré que l’accord avec Puma avait allégé la pression immédiate. Pour autant, il était toujours essentiel de s’approvisionner en carburant par fûts afin de permettre aux avions d’atteindre les zones reculées.
« La pression s’est atténuée, mais la crise est toujours bien réelle », a-t-il déclaré. « Toutefois, nous avons dû faire face à des coûts importants pour importer du carburant ».
« L’approvisionnement s’est amélioré dans les aéroports desservis par des camions citernes. Néanmoins, nous devons toujours acheminer du carburant en barils dans des régions telles que Balimo, Tari, Telefomin et Tabubil ».
« Ces escales de ravitaillement permettent à nos avions d’accéder à une toile d’araignée d’autres communautés isolées. Ce sont vraiment des plaques tournantes importantes pour nous. Si nous devions transporter du carburant en fûts depuis la base de Mount Hagen, le poids supplémentaire nous obligerait à réduire le fret significativement. Bien entendu, cela réduirait la quantité des fournitures dont les communautés ont besoin ».