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Le traitement des individus est important mais l’impact de l’éducation sanitaire peut être encore plus important. Ceci est la conclusion de la Dr Diana Zwijnenburg après une patrouille sanitaire transportée par un avion de la MAF au mois d’avril. Voici le récit de sa voyage à Malaumanda dans les hautes terres de la Papouasie Nouvelle Guinée.

Heureusement pour le pilote de MAF !

Le Dr Zwijnenburg nous raconte « C’est un lieu très reculé, à 30 minutes au nord-est de Kompian [mais un très long voyage par voie terrestre]. Il n’y a pas de réseau portable et je ne suis toujours pas sûr où exactement ce lieu est situé ». Heureusement pour le pilote de MAF alors !

Atterrissage et bienvenue

« Il y avait beaucoup de monde pour nous accueillir à l’atterrissage ! Ils nous aident à porter tout le matériel pour les cliniques que nous allions tenir pendant 3 jours. Le ‘bâtiment’ pour la clinique n’était pas beaucoup plus qu’une cabane ! Nous l’avons nettoyée et préparée différentes zones pour les pour les cliniques de l’après-midi : une zone dentaire, une zone consultations, une zone immunisations et santé enfance, et j’ai installé l’équipement échographie.

Une vague de paludisme

Au cours de l’après-midi, nous avons vu plusieurs patients, dont plusieurs cas de paludisme, et effectué de nombreuses vaccinations. Nous avons traité tous les cas de malaria. Il y avait clairement une épidémie dans la région avec de nombreux patients testés positifs. Nous avons appliqué beaucoup de répulsif avant que les sorties nocturnes des moustiques ne commencent !

La recherche d’or 

Ce soir-là, nous avons été accueillis par le directeur de l’école locale et sa femme. Ils nous ont gentiment donné du riz et des nouilles. Nous nous sommes demandés pourquoi personne ne vendait les fruits et légumes de son potager. Normalement, dans toutes ces petites communautés, des femmes vendent les produits de leur jardin, des patates douces, des fruits… Mais ici, il n’y avait personne.

Le directeur nous a dit que la vie de la communauté a beaucoup changé depuis que les compagnies minières ont commencé à payer les habitants pour rechercher de l’or. Ils sont payés relativement bien pour ce travail, ce qui fait que tous les hommes sont maintenant occupés toute la journée au bord de la rivière à casser des pierres. Les femmes avaient l’habitude de planter et de cultiver dans leurs jardins. Maintenant elles aussi sont à la rivière pour rechercher de l’or. Par conséquent, il n’y a presque plus de nourriture ni de produits locaux. En résultat il y a beaucoup d’argent, mais pas grand-chose à acheter.

…et son impact sur la santé générale

Malaumanda a trois magasins locaux, où les familles dépensent leur argent pour acheter de la nourriture. Malheureusement, ils ne vendent que du riz blanc, des nouilles, des cubes de bouillon, du cordial et des boissons gazeuses. C’est le goût que beaucoup des habitants de PNG aiment et la plupart ne sont pas conscients de la faible valeur nutritionnelle et des effets à long terme sur la santé de cette nourriture.

Nous étions tristes d’entendre cela et son histoire a été confirmée le lendemain lorsque nous avons constaté que la plupart des enfants avaient des dents gravement cariées et présentaient des carences en nutriments. Ainsi, en plus de voir de nombreux patients malades, nous avons également fait beaucoup d’éducation sanitaire, en essayant de faire prendre conscience aux gens de l’impact de ces aliments sur leur corps et celui de leurs enfants.

Priorité sur l’éducation sanitaire et la prévention

La situation est presque identique à celle du début de la révolution industrielle en Europe, qui a également eu des effets très négatifs sur la santé. Cela n’était pas connu à l’époque mais est devenu évident quand il était trop tard pour beaucoup de la population. En tant que personnes extérieures, nous voyons cette communauté courir après l’or et l’argent sans être consciente des conséquences sur leur santé et celle de leurs enfants.

Je suis de plus en plus conscient des problèmes qui se posent ici en PNG et cette patrouille à Malaumanda m’a ouvert les yeux.

Traiter chaque patient est important, mais l’impact de l’éducation santitaire et la prévention des maladies ont un impact bien plus grand.

C’est maintenant devenu une priorité et j’ai commencé à travailler sur du matériel pédagogique pour faciliter cela lors de ma prochaine patrouille sanitaire.

Merci à la MAF en PNG !

Un grand merci à la MAF qui est venue nous chercher après ces trois jours et nous a ramenés par avion à Kompiam.»

Récit: du Dr Diana Zwijnenburg Photos: Dr Camy Thomas

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