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Sans Attende Noel
Sans Attende Noel
Sans Attende Noel

La veille de Noël, la MAF a reçu un appel à l’aide de l’hôpital de Balimo. Il s’agissait d’une maman enceinte confrontée à un travail prolongé. Par conséquent, l’équipe de la MAF a décidé d’envoyer l’avion de Telefomin. Et avant l’heure du déjeuner, la mère est prise en charge à Balimo. Elle a été transportée à Daru. Il s’agissait d’un vol de 36 minutes depuis Balimo au-dessus de vastes marécages. Par conséquent le transport aérien était la seule option pour amener cette future maman à l’hôpital de Daru et pour espérer sauver ces deux vies en danger.

Le lendemain, nous avons reçu le rapport de l’hôpital Balimo : ”Joyeux Noël ! Merci beaucoup pour l’assistance de l’équipe pour l’évacuation médicale d’hier. La mère est allée directement en salle d’opérations. La mère et le bébé, vont bien”.

Les femmes qui accouchent dans les régions reculées de la Papouasie Nouvelle Guinée sont souvent confrontées à des circonstances difficiles. En effet, soit elles sont très éloignées de tout soin médical professionnel. Soit les établissements de santé auxquels elles peuvent accéder manquent de ressources. Elles manquent de personnel et d’équipement, pour gérer un accouchement compliqué.

Quand le deuxième jour de Noël ne se passe pas comme on l’avait prévu !

Ce matin, Piet reçoit un appel pendant le service religieux pour une évacuation médicale. Quelque part, trois autres vies étaient en jeu. Mais l’histoire a commencé quelques jours plus tôt.

Sally Lloyd et son mari, Ian, ont troqué leur vie de citadins de la métropole de Brisbane pour un mode de vie rudimentaire dans le lointain village de Mougulu. En effet c’est un village isolé de la région de Strickland Bosavi. Les restrictions de voyage dues à la pandémie les ont obligés à y rester pendant la période de Noël. Les parents de Sally étaient missionnaires là-bas. Et elle continue à apporter son aide et sa compassion dans cette région reculée. Ces derniers temps, l’accent est mis sur la construction de maisons pour les enseignants du nouveau lycée.

Le Noël 2021 à Mougulu sera certainement un autre souvenir. Le jour de Noël, Sally a annoncé sur les réseaux sociaux : ”Les bébés n’attendent pas Noël, et les urgences non plus... ». Elle a reçu des nouvelles et des photos d’un village voisin, mais difficile d’accès.

Des jumeaux et une mère en sécurité

« Nous espérons que ces jumeaux nouveaux nés et leur mère, pourront être transportés rapidement et en toute sécurité pendant la nuit jusqu’à notre centre de soins. En effet la mère avait des complications. De plus le village se trouve à environ cinq heures de marche”.

Le message de Sally sur les réseaux sociaux aux premières heures le lendemain apporte un certain soulagement : « Rien ne semble aussi bon que la lumière de la torche qui arrive après une longue marche pour mettre une mère en sécurité « .

« La mère et les bébés sont tous ici en sécurité. Mais ils peuvent avoir besoin d’être transférés dans un hôpital. Le seul moyen d’y parvenir est l’avion. En effet, nous sommes à une semaine de marche de l’hôpital le plus proche”.

Un transfert à l’hôpital impératif

À Mougulu, la mère a reçu des médicaments pour la stabiliser. Cependant, la principale préoccupation était la rétention du placenta. En effet, cela faisait quatre jours qu’elle avait donné naissance à des jumeaux.

Toute la matinée Sally va passer de nombreux appels téléphoniques avec les médecins.

Dès le lendemain de Noël, l’équipe de la MAF reçoit l’information : Il faut se tenir prêt à envoyer un avion pour une éventuelle évacuation sanitaire. Ceci explique que Piet ait reçu un message du directeur des opérations de la MAF pendant le service religieux.

Après qu’un autre médecin ait examiné les rapports et que la mère ait développé de la fièvre, il a été décidé de demander une évacuation médicale pour emmener la mère à l’hôpital provincial de Kiunga.

Une communication difficile

Cependant, Piet n’a jamais reçu de message de confirmation. Lui et sa famille ont donc continué à profiter de la convivialité et des rafraîchissements après l’église.

La réception des téléphones portables sur notre base de Telefomin a compliqué le lancement de l’opération. Finalement, un autre membre de la MAF reçoit l’appel. Lorsque la confirmation de l’évacuation médicale arrive, les deux pilotes qui partageaient un brunch sont entrés en action : L’un est parti vers la base pour effectuer toutes les vérifications avant le vol, tandis que l’autre est allé à l’église pour chercher Piet le pilote.

Prêt à décoller ! Quel travail d’équipe !

Cet effort conjoint est un excellent exemple des défis auxquels nous sommes confrontés. Surtout quand il s’agit d’apporter de l’aide à toute personne nécessitant des soins supplémentaires.

Mauvaise communication, pas d’installations locales, plusieurs heures de marche pour atteindre le personnel de santé le plus proche. A cela s’ajoutent la pénurie de médicaments, l’évacuation par avion. Finalement cette mère et ses bébés arriveront à l’hôpital dans l’après-midi. C’est à dire quatre jours après leur naissance.

Pour obtenir de tels résultats, il faut beaucoup de ressources, de main-d’œuvre et de temps. Mais les résultats en valent la peine !

Le troisième jour de Noël – Evacuation médicale à Telefomin

Une autre évacuation médicale a eu lieu à partir de Telefomin le troisième jour après Noël. Une personne souffrant d’une fracture potentielle des cervicales devait se rendre à l’hôpital de Telefomin.

Par conséquent, les pilotes de Telefomin se sont à nouveau associés pour préparer l’avion à une éventuelle évacuation médicale.

Après avoir cherché un agent de santé local pour accompagner le vol et évaluer localement les blessures du patient, l’avion a décollé.

Le quatrième jour de Noël – Le sauvetage d’une âme blessée

Une autre urgence et une véritable tragédie s’étaient produites quelque part dans la province du Golfe. Une jeune mère d’un bébé de 5 mois a été brutalement violée alors qu’elle se rendait aux toilettes la nuit. Elle a subi un traumatisme mental mais aussi un traumatisme physique. Ce dernier nécessitait une intervention chirurgicale. Peu après, elle a été transportée en canoë pendant 3 heures dans la nuit jusqu’à l’hôpital de Kikori.

Cependant, soupçonnant des blessures internes trop compliquées pour être opérées sur place, Ils ont appelé la MAF.

Alors qu’il effectuait un vol charter entre Goroka et Wabo, dans la province du Golfe, le pilote a reçu un message l’invitant à poursuivre sa route vers le sud. Kikori n’est qu’à 17 minutes de vol de Wabo. Il a pu ainsi prendre en charge cette jeune âme blessée pour l’emmener à Mt Hagen pour y être soignée.

Le cinquième jour après Noël – Trois autres patients reçoivent de l’aide

Les pilotes de Telefomin ont été appelés à effectuer encore d’autres évacuations sanitaires pour sauver des vies. Ansi, le 29 décembre, Piet a recueilli une autre femme ayant des difficultés à accoucher. L’autre patiente était une jeune étudiante. Avec son père, elle a marché pendant cinq heures jusqu’à la piste d’atterrissage de Bak. La jeune fille souffrait de graves maux de tête et d’autres douleurs internes depuis deux semaines.

Le même jour, Piet a effectué une autre évacuation sanitaire d’Elitpamin à Telefomin. Des parents très inquiets par l’état de leur nouveau-né, préoccupés par le gonflement important de sa poitrine.

 

Joyeux Noël : Aide, espoir et guérison pour l’humanité pour hier et aujourd’hui

 Récit : Mandy Glass – Photos: Sally Lloyd, Mandy Glass

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