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Le mercredi de la semaine de Pâques, notre base opérationnelle devait effectuer un vol d’évacuation sanitaire. Nous devions récupérer une patiente souffrant d’une infection de la jambe à Buta, à 1300 km de Kinshasa.

1300 km est une très longue distance à parcourir par la route pour une malade. C’est plus sûr et plus rapide avec la MAF. Durée estimée du trajet 43 heures.

L’avion PC12 de MAF parfaitement adapté à la mission – mais problème téchinique

C’était un vol parfait pour notre avion Pilatus PC12 plus rapide qui pouvait faire le long voyage et revenir à Kinshasa le même jour. Je devais y aller en tant que copilote avec mon collègue Brett qui pilote le PC12.  Malheureusement, le PC12 a développé un problème mécanique et nous avons dû annuler le vol mercredi matin. Notre équipe de maintenance a travaillé dur dans l’espoir de faire décoller le vol dans l’après-midi. Mais le jeudi matin, le problème n’était toujours pas résolu.

Plan B avec un ‘Caravan’

Finalement, vers 8h30 le jeudi, nous avons décidé de transférer le vol sur le Cessna Caravan. J’avais fait le plein de l’avion et installé la civière la veille pour être prêt à intervenir. Mon collègue Brett et moi avions également préparé des trousses de voyage pour la nuit, car le Caravan devait monter un jour et revenir le lendemain. Lorsque nous avons finalement pris la décision, j’ai fait une vérification avant le vol et j’étais prêt à partir en une heure environ. Mon collègue Brett m’a accompagné en tant que deuxième pilote. Nous avons pu effectuer le vol avec succès et ramener le patient à Kinshasa le vendredi. Nous avons également récupéré un deuxième patient lors d’une de nos escales de carburant.

L’évacuation sanitaire réussie – Heureux de pouvoir aider

J’ai manqué le service du Vendredi saint à l’église, mais j’étais reconnaissant d’avoir pu aider ces malades au moment où ils en avaient besoin.

La famille de la patiente de Buta avait essayé d’obtenir un siège pour elle sur une compagnie aérienne qui dessert Buta, mais ils ont refusé de la prendre parce qu’elle était immobilisée par l’infection. Pour le deuxième malade, il n’y a tout simplement pas d’autre service aérien vers la ville où il vit. Donc, pour ces deux patients, la seule option pour se rendre à Kinshasa pour des soins médicaux était la MAF. C’est l’une des axes de la mission de la MAF.

Imaginons nous à leur place

En France, nous avons peut-être un peu du mal à imaginer être bloqué quelque part avec une telle difficulté pour obtenir les soins médicaux dont nous avons besoin à une si grande distance de notre domicile…

Récit : Emmanuel Mbodwam Photos : Brett Reierson and Emmanuel Mbodwam

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