Skip to content
Opérée De Brûlures
Opérée De Brûlures

Grâce à l’action combinée de l’avion de la MAF et du navire hôpital de Emirates Friendship Hospital, Jahanara et Atiya, du Bangladesh ont pu être opérées et soignées. Elles souffraient toutes les deux de brûlures sévères. Voici leur histoire :

Jahanara (23 ans)

Jahanara se repose encore sur le lit d’hôpital. Elle regarde au loin, ses pensées vont au-delà des murs métalliques de l’hôpital flottant. La jeune femme ne réagit pas lorsque les médecins changent le pansement autour de ses doigts. C’est qu’elle a bénéficié gratuitement d’une opération qui coûte environ 400 000 Taka. Cette opération a été réalisée par l’équipe internationale de chirurgie plastique de Women for Women.

Une épreuve douloureuse

Jahanara a été brûlée au troisième degré sur sa main gauche quand elle a essayé de sauver son enfant de 2 ans. Divorcée, Jahanara est revenu vivre avec sa mère qui est veuve. À peine deux mois plus tard, le poêle à cuisson au kérosène a éclaté. Elle a protégée son enfant qui dormait sur ses genoux. Et ce faisant c’est elle qui a reçu le combustible brûlant. Malgré cela, l’enfant est morte 5 jours plus tard à l’hôpital, des suites de ses brûlures.

À 23 ans, Jahanara était désormais divorcée, sans enfant avec une main gauche inutilisable. C’est une mauvaise situation dans n’importe quel pays. Mais ici sur le char (une île de sable sur la rivière Padma), c’était une existence misérable et dangereuse. Même si les femmes constituent la moitié de la population du Bangladesh, elles ne sont pas considérées et sont traditionnellement soumises aux hommes.

Retrouver l’espoir

Des annonces dans son village d’Am Kavar Char ont annoncée l’arrivée de médecins spécialistes des brûlures à l’Emirates Friendship Hospital (EFH) ancré à proximité. Persuadée par un voisin, la famille de Jahanara a décidé de tenter sa chance.

Après onze mois d’invalidité de la main, l’opération chirurgicale effectuée par l’équipe de chirurgie plastique Women for Women a éliminé les tissus abîmés par les brûlures et a réparé les tendons et les muscles. Ceci a permis à Jahanara de retrouver goût à la vie. Un mois plus tard, les fils étaient retirés. Après 4 semaines d’immobilisation de la main, des séances de rééducation lui ont permis de retrouver peu à peu l’usage de sa main.

Atiya (12 ans)

Le séjour à bord du navire hôpital était terminé pour l’équipe de médecins. L’avion de la MAF attendait pour les amener à l’aéroport international de Dhaka. En effet, ils devaient rentrer chez eux. Mais il y avait encore des patients dont les pansements devaient être refaits. Sans les services de la MAF, ils auraient dû partir un jour plus tôt. Et après huit heures de routes pénibles ils auraient rejoints Dhaka. Ce n’était pas une bonne perspective pour les patients ni pour les médecins.

Le Docteur Connie et son équipe ont travaillé avec patience. La jeune Atiya avait été opérée il y a quelques jours sur le côté et le sein droit. Elle souffrait de brûlures. « Nous ne pouvons pas tout faire à 100%, mais nous pouvons lui donner beaucoup plus de ce qu’elle aurait pu avoir », explique le Docteur Tracy.

Une longue attente

Il y a près de dix ans, la petite Atiya, âgé de 4 ans, avait voulu courir dehors rejoindre ses amis qui jouaient dans la cour obscure. Ses vêtements ont pris feu au contact de la flamme d’une lampe. Sa mère a remarqué une lumière exceptionnellement brillante dans la pièce voisine. Elle s’est alors rendue compte que sa propre fille était en feu ! Atiya a été amenée, inconsciente chez le médecin du village et souffrant de nombreuses brûlures. Les dégâts étaient importants, Atiya ne pouvait pas fermer la bouche correctement. Petit à petit elle s’est renfermée sur elle-même, supportant la souffrance et le handicap.

À l’âge de huit ans, on a parlé à sa famille de l’Emirates Friendship Hospital. On leur a conseillé de revenir quand elle aurait douze ans. Maintenant, les chirurgiens plasticiens de Women for Women l’ont prise en charge et opérée. Un long travail de reconstruction et de souffrances. Mais un solide espoir de retrouver une vie normale et ses amis.

La différence que la MAF apporte à cette oeuvre

Il faudrait huit heures pour que l’équipe internationale de chirurgiens plasticiens, anesthésistes et infirmières de Women for Women arrive de Dhaka par la route. Puis c’est un transfert en bateau pour rejoindre l’Emirates Friendship Hospital, ancré sur le Molar Char. Pour sept femmes seules sur la route, dans une région inconnue, c’était une perspective redoutable. Surtout depuis une récente attaque terroriste contre des étrangers, en juin 2016. Ce type de voyage leur coûterait deux jours qu’elles ne pourraient pas consacrer à leur travail sur le navire hôpital. Grâce à l’avion de la MAF, le transfert entre le navire hôpital et Dhaka ne prend que 45 minutes.

Je ne sais pas ce que je ferais sans la MAF pour nous amener ici, explique le Dr Kessler.

Récit de Susy Matthew

Back To Top