La majorité des vols réalisés par la MAF au Timor oriental, sont des vols d’évacuation médicale. Les personnes qui sont malades ou blessées dans des régions éloignées du pays doivent souvent être transportées à l’hôpital de Dili, la capitale. Car c’est là-bas qu’elles peuvent recevoir des soins médicaux. En effet, les cliniques des districts ne peuvent tout simplement pas prendre en charge toutes les pathologies. En raison de l’état des routes, les déplacements en voiture ne sont guère possibles. C’est crucial dans les situations où il y a des hémorragies. Trois pilotes MAF et deux avion Airvans permettent de fournir un service d’ambulance aérienne aux personnes qui ont besoin de soins médicaux urgents.

De nombreuses évacuations médicales

La situation à laquelle sont confrontés nos passagers malades ou blessés, est très difficile à bien des égards. Les patients rejoignent généralement l’avion avec un membre de leur famille et un petit sac d’effets personnels. Ils ne s’attendaient pas à avoir besoin d’être évacués par avion ce jour-là. Pour la plupart, ce sera leur première fois qu’ils monteront dans un avion. Et aussi peut-être la première fois qu’ils iront à la capitale. De plus, ils peuvent parler une langue différente de celle qui est parlé à Dili. Les femmes enceintes sont les passagers les plus couramment transportés. Elles ont souvent eu des complications avec une perte de sang. Les bébés et les nourrissons qui ont du mal à respirer à cause de problèmes pulmonaires. Des victimes de traumatismes tels que des accidentés de la route. Les pilotes de la MAF cherchent à manifester l’amour du Christ à chaque patient et à sa famille, pendant ces moments de grande détresse. Ils en prennent un grand soin en les transportant jusqu’à Dili.

Comment les aider

Pendant que les pilotes effectuent ces vols, leurs épouses prient, surtout quand la météo est mauvaise. En tant que personnel de la MAF, nous nous sommes demandés s’il y avait quelque chose de plus à faire pour les patients que nous transportons. Quels étaient les besoins matériels que nous pourrions rencontrer ?

Nous avons commencé à en parler avec des amis qui travaillaient dans le domaine médical. Et l’idée a commencé à germer : Offrir des colis, des packs avec ce qui est nécessaire pour chaque patient évacué. C’est un moyen de communiquer avec les familles. Nous pouvons ainsi montrer qu’en tant qu’organisation, nous nous soucions d’eux. Nous prions pour eux et nous voulons des aider.

Des packs de soins

Les rêves prennent du temps à devenir réalité. Les propositions de projets et le financement doivent être organisés. Dans la création de ces packs de soins, nous avons voulu utiliser les produits locaux autant que possible. Nous nous sommes adressés à un centre de couture local pour créer les sacs. Au supermarché ont été achetés les fournitures pour l’hygiène et l’alimentation.

Les épouses des pilotes, Angela, Deborah et Kim, ont rassemblé toutes les fournitures pour créer les packs de soins. Quatre packs légèrement différents ont été créés. Un pour les femmes, un pour les hommes, un pour les enfants et un pour les bébés. Sur une carte attachée à la sangle du sac il est écrit : « Nous sommes désolés pour votre souffrance et nous prions pour que vous récupériez rapidement. Nous aimerions vous offrir ce cadeau. Nous espérons que cela vous aidera pendant votre séjour à l’hôpital. Si vous souhaitez que quelqu’un vous visite, appelez-nous ». C’était tellement excitant quand les premiers packs de soins ont été distribués. Aldo, notre membre du personnel timorais, donnait le paquet à la famille avec une explication de ce c’était.

Au-delà du transport d’urgence

Peu de temps après que les packs de soins ont commencé à être distribués, nous avons reçu un appel téléphonique. La famille d’un patient transporté demandait que nous venions à l’hôpital pour prier pour eux. Deux des membres de l’équipe, ainsi que plusieurs amis qui parlent couramment le Tétun, sont allés à l’hôpital. Ils ont été accueillis par de nombreux membres de la famille et de nombreux curieux. Les gens étaient intéressés par les « malae » ou les étrangers qui étaient là pour prier pour cet homme timorais et sa famille. C’était un moment particulier pour notre personnel. En effet, l’homme blessé était décédé juste avant leur arrivée. Mais ils ont eu l’occasion de manifester de la compassion pour sa famille.

Faire la différence

Alors que nous transportons des patients dans l’avion, un verset de la Bible me revient : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous avez fait pour un de ces plus petits frères, vous l’avez fait pour moi ».

Vivre dans un pays comme le Timor oriental vous fait prendre conscience des nombreux besoins. Mais aussi de l’impossibilité de les résoudre tous. C’est en agissant comme le fait la MAF que nous pouvons faire une différence dans la vie de beaucoup.

 – D’après le récit de Kim Job –