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L’engagement d’un médecin envers les communautés isolées du Soudan du Sud, avec le soutien des vols de la MAF.

Le docteur Joseph Maker, directeur médical de Noah’s Place Mission Hospital, a consacré sa vie à servir les populations vivant dans des zones reculées. Il est originaire de Kuzguncuk, un village situé à une trentaine de minutes de Tonj (au nord-ouest du pays). Et il travaille aujourd’hui tout près de l’endroit où il a grandi. Son désir de devenir médecin est né dans son enfance, lorsqu’il a lui-même été soigné pour le paludisme.

Une vocation née d’une expérience personnelle

« Ma mère m’a emmené à l’hôpital. Je me souviens du médecin posant un stéthoscope sur ma poitrine. Je me suis dit : “Comment ce médecin peut-il voir à l’intérieur de ma poitrine en collant simplement cet objet à son oreille ?” Enfant, je trouvais cela fascinant, et j’ai commencé à penser : J’aimerais être comme ce médecin. »

C’est pourquoi après avoir terminé ses études au Kenya en 2019, il est retourné au Soudan du Sud pour servir à Noah’s Place Mission Hospital, dirigé par In Deed and Truth à Tonj.

« Les gens vivent dans la brousse, sans routes ni même d’eau potable. Pendant la saison sèche, la nourriture se fait rare car les récoltes ne suffisent pas. Le climat change : les saisons sèches sont plus longues. Et il ne reste que deux ou trois mois où l’on peut cultiver la terre », explique le Dr Maker.

« Par ailleurs, pendant la saison des pluies, les zones marécageuses sont souvent inondées. De ce fait, les gens ne peuvent plus se déplacer d’un endroit à un autre, encore moins accéder à notre hôpital. En outre, lorsque des conflits éclatent entre tribus, il devient impossible de passer d’un village à l’autre. »

Des vols vitaux pour sauver des vies

Effectivement, en tant que médecin de terrain, le Dr Maker est souvent présent lorsque l’avion de la Mission Aviation Fellowship (MAF) se pose, apportant des patients nécessitant un transfert vers Juba, la capitale, ou livrant des caisses de médicaments essentiels.

« Je n’ai volé qu’une seule fois avec la MAF, lorsque j’ai accompagné un patient que nous envoyions à Juba pour être transféré au CURE Children’s Hospital of Uganda afin d’y subir une opération pour une hydrocéphalie », raconte-t-il.

« Ce vol a été d’une aide précieuse : nous avons pu emmener le patient de Tonj à Juba en seulement une heure et demie, alors qu’il faut normalement un à deux jours par la route. Merci à la MAF de toujours nous faciliter la vie ! »

Chaque jour, le Dr Maker soigne entre 100 et 300 mères et enfants venant de Tonj et des villages alentour.

« Les enfants malades sont parfois d’abord emmenés chez le guérisseur traditionnel, car leurs familles vivent dans un isolement extrême », explique-t-il.

« Lorsqu’un enfant souffre d’insuffisance cardiaque ou rénale, il est souvent trop tard pour inverser la situation. Ces complications peuvent être fatales, et certains enfants ne survivent pas même après leur arrivée à l’hôpital. »

Le médecin se souvient particulièrement d’une femme enceinte de huit mois et demi, atteinte de paludisme sévère.

« Elle venait de très loin — trois jours de marche pour arriver jusqu’à nous. Nous avons découvert qu’elle souffrait d’une anémie sévère et d’une insuffisance cardiaque », se rappelle-t-il.

« Nous l’avons soignée avec un traitement antipaludique par voie intraveineuse et des transfusions sanguines. Deux mois plus tard, nous avons pu la laisser rentrer chez elle — c’était une grande fête ! Lorsqu’elle est revenue trois mois après pour un contrôle, l’anémie avait complètement disparu. Et son cœur fonctionnait à nouveau normalement. Elle était en pleine forme et le bébé grandissait bien. »

« Nous sommes tellement reconnaissants envers ceux qui nous ont fourni les médicaments antipaludiques, les produits nécessaires aux transfusions sanguines, et qui ont soutenu cette femme pendant son séjour dans la maison d’attente pour les futures mamans. Merci infiniment à la MAF pour tout ce qu’elle fait pour notre communauté. »

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