Skip to content

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, rencontre avec Sophia Mohammed. Elle est la Directrice de Light for the World au Sud-Soudan. Sophia explique comment les facilitateurs de l’inclusion des personnes handicapées parcourent le pays avec la MAF. En effet, leur but est de défendre les droits des personnes vivant avec un handicap.

Défendre le handicap par l’enseignement du braille

« Nous nous sommes envolés avec la MAF pour Maridi avec des représentants du ministère national de l’éducation. En effet, nous voulions lancer une formation des enseignants en braille et en langue des signes. Ces étudiants font partie de l’Institut national de formation des enseignants de Maridi », explique Sophia.

« Cette formation est une initiative du ministère de l’éducation que nous soutenons financièrement et techniquement. Il s’agit d’un cours de neuf mois qui sera mis en place chaque année. L’objectif est de s’assurer que tous les enseignants obtiennent leur diplôme avec des connaissances en braille et en langue des signes ».

handicap

L’importance d’enseigner le braille

Achulube Stephen, responsable du programme Light for the World, a assisté au lancement. Il nous explique pourquoi il est important de former les enseignants.

« Il est important que les enseignants soient bien préparés. Et ceci non seulement en tant qu’enseignants, mais aussi en tant que personnes ayant des connaissances sur le handicap. Il s’agit qu’ils puissent aider leurs élèves ».

« Cette formation n’est qu’une des initiatives mises en œuvre dans le cadre de la campagne ‘L’éducation ne peut pas attendre (ECW)’. C’est un programme pluriannuel lancé en 2023. Il vise, en fait, à fournir une éducation sûre et inclusive à 328 136 apprenants touchés par la crise dans quatorze comtés du Sud-Soudan. Et cela représente 4 046 enfants touchés par le handicap ».

« Le projet vise à étendre l’accès à l’éducation à tous les habitants du Sud-Soudan. Il cible plus particulièrement les personnes atteintes de handicap », explique Achulube Stephen.

Un projet impactant

Sophia se réjouit de la portée du projet ECW et de l’équipe de défenseurs enthousiastes qui contribuent à faire évoluer la situation.

« Nous travaillons avec 33 jeunes souffrant de différents types de handicap. Certains sont sourds. D’autres sont aveugles. D’autres encore ont un handicap physique. Ce sont nos facilitateurs de l’intégration des personnes handicapées », explique Sofia.

Peter Kamis, animateur principal chargé de l’intégration des personnes handicapées, nous en dit plus sur leur travail.

« En tant que facilitateur de l’intégration des personnes handicapées, notre travail au Sud-Soudan consiste à sensibiliser le public aux personnes handicapées et à veiller à ce que l’intégration devienne une réalité. Nous veillons également à ce que toutes les organisations qui travaillent dans différents domaines prennent en compte les besoins et les exigences des personnes handicapées dans leurs programmes et leurs politiques ».

L’impact des vols de la MAF

Pour atteindre autant d’enfants que possible, l’équipe de Sophia est souvent en déplacement. Par conséquent, la MAF est la compagnie aérienne de choix, dit-elle.

« Nos facilitateurs de l’intégration des personnes handicapées voyagent régulièrement dans le cadre du projet afin d’aider certains partenaires à organiser des formations ».

« Nous préférons la MAF, dans la plupart des cas, sur la base des recommandations que nous recevons de notre équipe. Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui souffrent de handicap physique. Ils ont une excellente expérience des vols avec la MAF ».

« S’ils ont un assistant personnel, ils préfèrent toujours voler avec la MAF. En effet, ils disent se sentir en sécurité grâce à l’attitude positive de la MAF à l’égard des personnes handicapées. C’est la principale raison pour laquelle nous aimons vraiment voler avec la MAF ».

« L’accessibilité est toujours un problème. Mais lorsqu’il s’agit de la MAF, ils disent toujours que vous avez de la patience. Même s’il n’y a pas d’ascenseur pour les faire monter dans l’avion, ils disent que vous prenez votre temps. Vous leur donnez le temps de s’adapter », explique Sophia.

handicap

Sophia est une passagère réticente

« En fait, moi aussi, je n’aime pas prendre l’avion, mais je me sens en sécurité avec la MAF. Les vols sont une nécessité. La sécurité est la priorité numéro un lorsque vous prenez l’avion au Sud-Soudan. En raison de l’insécurité, nos animateurs ne peuvent plus prendre la route. La MAF nous aide à atteindre les personnes que nous voulons servir. La MAF est aussi un vol missionnaire. C’est agréable lorsque les pilotes prient. C’est différent d’un vol commercial », dit-elle.

« Pour que les personnes handicapées aient accès à des services de qualité, il faut un bon travail de partenariat dans tous les domaines ».

« Si vous ne vous donnez pas la main, il est très difficile d’agir au Sud-Soudan. Les besoins sont énormes, car ces enfants sont trop nombreux », explique Sophia.

Back To Top