La MAF au Liberia est en partenaire d’une organisation de développement. Celle-ci enseigne aux communautés isolées comment profiter des opportunités économiques offertes par l'humble culture du manioc. Le manioc comme culture à développer Les Libériens des régions isolées apprennent à…
Un accès rendu possible par la MAF
Les cultures telles que le manioc constituent un aliment de base au Libéria. Des experts comme Jonathan Greenham voyagent avec la MAF pour aider les agriculteurs à développer leur activité grâce à un savoir-faire et à des équipements adaptés.
Sans le vol MAF reliant Monrovia, la capitale du Libéria, à Harper dans le comté de Maryland, Jonathan Greenham admet : « Je ne serais jamais venu dans le Maryland. »
Ce conseiller principal se trouvait au Liberia pour aider les entrepreneurs locaux à augmenter les revenus de leurs communautés. Son objectif : développer la production et la commercialisation de cultures telles que le manioc, très répandu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« J’ai conduit jusqu’à tous les autres endroits que je devais visiter, mais j’aurais manqué l’occasion de rencontrer les gens d’ici. J’essaie d’avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe avec les différentes personnes que nous aidons à travers le pays », a-t-il déclaré.
« C’est un véritable défi d’essayer de prendre des décisions sur la meilleure façon d’aider. Et ce, quand on se fie uniquement à des photos ou à quelqu’un qui parle au téléphone. Les visites sur place font vraiment la différence. Je pense que c’est aussi encourageant pour les partenaires que vous ayez fait l’effort et pris le temps. Cela montre que vous voulez voir ce qu’ils essaient de faire.
C’est l’un des endroits les plus difficiles d’accès. Il y en a d’autres où il faut compter 10 heures pour s’y rendre et 10 heures pour en revenir. Il suffit qu’une seule personne soit coincée dans un grand trou pour que ce ne soit pas une mince affaire de la dégager. »
Jonathan est basé aux États-Unis, mais son travail l’amène régulièrement en Afrique, où il voyage souvent avec MAF.
Le potentiel de l’agriculture commerciale face aux défis structurels
Il est optimiste quant au potentiel des agriculteurs de subsistance des zones rurales à développer une production agricole commerciale. Cela au point de pouvoir apporter davantage d’avantages économiques à leurs communautés.
« C’est clairement une question d’échelle, de technologie et de création de valeur ajoutée au niveau local », a-t-il déclaré.
« Au Liberia, en particulier dans des endroits comme le Maryland, vous pouvez être le meilleur agriculteur, le meilleur homme d’affaires, le meilleur commercial. Mais vous serez vaincu par les externalités : les mauvaises routes, le manque d’accès aux choses dont vous avez besoin.
Même pour les choses les plus simples comme l’emballage, si vous essayez d’entrer sur un marché à plus forte valeur ajoutée, vous avez besoin d’un bon emballage. Mais cela coûte de l’argent. Ensuite, si vous voulez produire en grande quantité, vous devez vous équiper en machines. »
L’importance du contact humain avec les entrepreneurs locaux
Pour que ce processus soit couronné de succès, il estime qu’il est important d’établir des liens directs avec les entrepreneurs locaux. Ces derniers ont l’ambition de conquérir de nouveaux marchés pour des cultures telles que la banane plantain, la patate douce, le manioc ou l’ananas. C’est là que les vols de la MAF, comme cette navette entre Monrovia et Harper, interviennent. Ils peuvent contribuer à rendre ces rencontres en face à face possibles.
« Il s’agit de trouver les personnes qui veulent essayer quelque chose de nouveau. Puis de travailler avec elles pour trouver des moyens de les soutenir. », explique Jonathan.
« On ne peut pas transformer quelqu’un en entrepreneur, il faut le vouloir. Si vous vous asseyez face à face avec quelqu’un, vous pouvez établir une relation et mieux comprendre où il en est. Vous saisissez ce qu’il a fait, ce qu’il pourrait faire et quel est son rêve. »
« C’est très différent de recevoir un e-mail disant : « Je veux transformer du manioc ». Maintenant, vous êtes assis là, vous regardez ce qu’ils ont fait, ce qu’ils n’ont pas fait, ce qu’ils doivent faire. Et vous pouvez en discuter.
Et vous ne pouvez pas faire cela très bien par téléphone ou par e-mail. »