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La MAF au Sud-Soudan a récemment célébré la remise de diplômes à 13 nouveaux animateurs de l’atelier Healing Hearts and Transforming Nations (HHTN). La formation de cinq semaines a rassemblé des participants de plusieurs dénominations et des partenaires de la MAF.
Cette formation, basée sur la Bible, a été développé au Rwanda à la suite du génocide de 1994. En effet, ce conflit a coûté la vie à plus d’un million de personnes, dans l’une des pires guerres ethniques. Le Sud-Soudan porte des cicatrices similaires, après six décennies de guerre civile. Le récent conflit aurait fait plus de 400 000 morts. Il aurait, par ailleurs, déplacé des millions de personnes à l’intérieur du Sud-Soudan et dans les pays voisins.
Formation et pratique
Thomas Titus, de la MAF, et Kristi Rice, de l’Église évangélique presbytérienne du Sud-Soudan, ont dirigé la formation. Ce fut une session d’apprentissage et de pratique pour les étudiants. On espère que les nouveaux animateurs permettront à un plus grand nombre de personnes de participer aux futurs ateliers de guérison des traumatismes et de réconciliation. Ceci est un besoin crucial pour le pays.
L’atelier HHTN a débuté en 2014 lorsque Corina de Waal a réuni des collègues de la MAF pour le tout premier atelier. En effet, il s’agissait d’apaiser les divisions au sein de l’équipe. Depuis, la MAF organise cette formation avec des églises et des associations de jeunes. Après une interruption pendant le Covid, les ateliers ont repris en 2021. Ils ont permis à environ 300 participants de bénéficier de cette formation en 2022.
Le programme couvre le dessein originel de Dieu pour la création, la chute, et le modèle de repentance, de pardon et de réconciliation apporté par Jésus. Il utilise des pièces de théâtre pour illustrer des sujets difficiles et sensibles. Ceux-ci sont ensuite discutés lors de sessions de groupe pour aider les gens à réagir.
Raphael Joel
Raphael Joel, l’un des diplômés de l’atelier, est un évangéliste qui a à cœur de partager l’Évangile dans les villages isolées. Il explique pourquoi il pense que cette formation est nécessaire au Sud-Soudan : « Je remercie Dieu pour cet atelier. En effet, c’est le meilleur moyen de rassembler les communautés pour qu’elles vivent ensemble pacifiquement. La formation n’a rien à voir avec la politique, il s’agit simplement pour Dieu de travailler dans le cœur des gens et de les toucher. Là où il y a un problème entre les communautés, cette formation leur sera bénéfique ».
Raphaël admet qu’il a trouvé certains aspects de l’enseignement difficiles. « Même pour moi, lorsque j’ai suivi la formation, ce n’était pas facile. Cela m’a été difficile de considérer l’ensemble de la communauté comme une seule tribu. La formation a changé ma façon de penser ».
Tracey Feil
Tracey Feil, de la MAF, a pris sur son temps de travail en tant qu’enseignante à l’Académie chrétienne de Juba pour participer à la formation. Elle nous fait part de son expérience :
« J’ai vraiment apprécié de travailler aux côtés de mes collègues sud-soudanais. Nous avons suivi le cours, pratiquer des jeux de rôle. Et cela tout en mangeant ensemble de la bonne nourriture locale. Le dernier travail pratique consistait à animer nous-mêmes un atelier. C’était incroyable de voir l’impact de l’atelier et un tel privilège d’utiliser nos nouvelles compétences ».
Elle ajoute : « J’ai adoré travailler avec l’équipe. J’ai eu la joie de recevoir mon diplôme le dimanche. J’ai beaucoup appris de mes camarades de classe et de mes formateurs ».
Former davantage de facilitateurs
Il s’agit de la deuxième formation de ce type organisée par la MAF cette année. La première s’est tenue à Yambio. Elle avait permis de former 12 nouveaux animateurs. Par conséquent il y a en maintenant 25 formés cette année. La formation d’un plus grand nombre de facilitateurs fait partie d’une stratégie. Celle-ci vise à intensifier les actions de réconciliation afin d’atteindre un plus grand nombre de personnes.
La MAF existe pour multiplier l’impact des ministères et des partenaires. En effet la MAF permet aux formateurs de se déplacer en toute sécurité par avion. Toute l’équipe de la MAF est enthousiaste à l’idée de voir ce ministère si nécessaire se développer.
