Après des années de guerre civile et l’épidémie Ebola, le système de santé au Liberia a été décimé.  C’est pourquoi Partners In Health (PIH) est à l’œuvre pour changer les choses pour le peuple libérien. Et la MAF s’est engagée à collaborer avec PIH.

Des triplés

Elizabeth, âgée de 28 ans, a donné naissance à des garçons, des triplés. Ils sont en bonne santé à l’hôpital J. J. Dossen de Harper, au Libéria. Mais il y a seulement deux ans, la situation aurait probablement été très différente.

Elizabeth a fait une échographie qui a alerté les médecins. En effet, l’accouchement serait difficile. C’était vrai dans n’importe quel pays, mais encore plus au Liberia. Pour l’accouchement, elle a bénéficié de matériels nouvellement installés : C’est ainsi que Les instruments chirurgicaux ont été stérilisés dans le nouvel autoclave. Le groupe électrogène nouvellement installé a fait fonctionner le climatiseur de la salle d’opération. Celle-ci avait été remise à neuf. Et puis, quatorze membres du personnel étaient prêts à collaborer pour réaliser un accouchement en toute sécurité.

Changer les choses

Avant 2014, le pays comptait moins de 200 médecins pour une population totale de 4,3 millions d’habitants. Donc, si vous étiez une femme enceinte au Liberia, vous aviez un risque de décès sur 28. Comparez ce chiffre à 1 sur 8 400 pour les pays de l’Union européenne.

En 2014, l’épidémie Ebola a frappé, brisant le système de santé déjà faible. C’est ainsi qu’à l’invitation du Ministère de la Santé, Partners In Health (PIH), une ONG, est venue au Liberia. Il fallait répondre à la crise d’Ebola dans le district du Maryland, au sud-est. C’est à plus de 16 heures de route de la capitale Monrovia. Mais en fait de route, il s’agit plutôt de pistes en terre.

Après la crise d’Ebola, le PIH a continué de se concentrer sur un plan à long terme. En effet, il s’agissait de reconstruire le système de santé.

La solution prendra du temps

En deux ans à peine, PIH a entrepris de rénover deux installations importantes dans le comté du Maryland: l’hôpital J. J. Dossen à Harper et le New Pleebo Health Center à Pleebo. Ce dernier dessert une population d’environ 23 000 habitants. Ils travaillent main dans la main avec leurs collègues du ministère de la Santé pour doter et superviser les deux installations et fournir l’équipement nécessaire.

« Le PIH croit au besoin de collaborer avec le Ministère de la Santé », explique un responsable de PIH. « Nous allons construire ou rénover des hôpitaux et des cliniques. Ensuite, nous les remettons au ministère. Vous pouvez construire tous les programmes d’éducation médicale, il faudra peut-être 10 ans pour avoir 300 médecins au Liberia ».

Collaborer avec la MAF

Se rendre par la route jusqu’à la capitale Monrovia et en revenir n’est rien moins que de la torture. Et c’est encore plus vrai pendant la saison des pluies. Le PIH exige des déplacements constants entre les deux villes pour le personnel. Mais aussi pour les livraisons de médicaments d’urgence, le transfert des patients. Et puis, il y a une foule d’autres besoins nécessitant des déplacements. Heureusement, la plus grande partie de ce transport est effectuée par les avions de la MAF. Et la gratitude du PIH est immense. Surtout de la part de ceux qui ont déjà fait la route !

Minnie sort son téléphone avec des photos. Sur l’une d’elles on y voit la route. « C’est une mer de boue avec des vagues parfois plus hautes que les voitures. Parfois, si la MAF n’est pas disponible, je prends la route. On est restés coincés pendant deux heures la dernière fois. C’était une bonne journée. Parfois, on reste coincé pendant plusieurs jours ».

Photos de Ben Huntley (Partners In Health)