Les autorités de l’aviation civile sont favorables à ce que la MAF effectue des « vols de secours et humanitaires ».  De ce fait, plus de 10 nouvelles agences ont demandé à s’inscrire auprès de la MAF pour bénéficier de vols.

Un vol d’essai pour ne pas transmettre le coronavirus

L’équipe a travaillé dur pour mettre en pratique les nouvelles procédures. Elles sont destinées à minimiser la transmission possible du coronavirus. De ce fait la MAF est en capacité de servir de nombreuses organisations qui nous contactent ici. En effet, elles souhaitent voyager de manière sûre et efficace à l’avenir. L’autre réalité est qu’avec le confinement de la majorité des avions ici, il existe un nouvel environnement opérationnel. Nous voulions faire un vol d’essai avec nos nouvelles procédures et former notre équipe. Et ainsi expérimenter les nouvelles procédures pour se protéger du coronavirus avant le premier vol avec des passagers.

C’était une expérience surréaliste de voler aujourd’hui vers l’aéroport de Cox Bazar. En effet, c’était sans doute le seul avion dans le ciel du Bangladesh !

Nombreux sont ceux qui sont encore plus isolés

L’endroit où nous avons volé est Cox’s Bazar, qui est la zone où se trouvent les grands camps de réfugiés Rohingya. Dans cette zone interviennent un grand nombre d’organisations gouvernementales, des Nations unies et des ONG. En effet, elles servent à la fois la population du Bangladesh et les réfugiés rohingyas. Avec la situation actuelle du coronavirus, cette région est devenue plus isolée encore et reste une communauté très vulnérable.

Vol d’évacuation d’une ressortissante suisse

Depuis hier soir, nous travaillons presque sans relâche pour réaliser un vol d’évacuation pour une ressortissante suisse. En effet il lui faut arriver à temps pour embarquer sur le dernier vol d’évacuation de l’UE au départ de Dhaka. Elle est enseignante bénévole pour une famille qui travaille en biologie marine avec une ONG autour des Sundarbans. C’est une localité éloignée dans le sud-ouest du pays. En raison du confinement du pays, elle ne pouvait pas voyager. En coordination avec l’ambassade suisse, nous avons pu obtenir l’autorisation de vol assez rapidement.

Nous avons pu la ramener à Dhaka une heure et demie avant le départ du vol de l’ambassade, et elle a pu embarquer à temps. Ce fut un énorme travail d’équipe de la part de tout le personnel de la MAF, de l’ambassade de Suisse et de nombreux ministères du gouvernement du Bangladesh.

Récit et photos de Mark Blomberg et Chad Tilley