Un vol de la MAF a apporté un élan d'encouragement à certaines des communautés les plus isolées du nord de l'Australie. En effet, là-bas les routes représentent un immense défi. Elles sont dans la péninsule du Cap York, dans le…
La navette de la MAF au Sud-Soudan a fait dix escales avant que les pilotes ne retournent à 17 h 30 à l’aire de stationnement de l’aéroport international de Juba. Que s’est-il passé pendant cette longue journée ?
La navette pour éviter les pistes boueuses
L’avion de la MAF au Sud-Soudan a d’abord atterri à Lokutok. Là, il a embarqué un missionnaire pour l’emmener auprès de sa famille à Nairobi. Justin Culp (Organisation Pioneers) et Scott Larkan (Organisation Persecution Project Foundation) sont venus récupérer du matériel. Il pleuvait beaucoup dans cette région depuis un certain temps. Ils ont dit aux deux pilotes, Wim Hobo et Wouter Nagel, combien il était devenu difficile d’aller n’importe où par la route. De fait, ils ne comptaient plus les fois où ils avaient tiré des véhicules hors de la route boueuse ces derniers jours.
De Lokutok, la navette s’est envolée pour Torit. Là-bas, l’avion a embarqué un missionnaire de l’organisation AIM, Troy Sammons et sa fille Kate. Troy est vétérinaire et était en route pour aider son collègue Ard de Leeuw qui est basé avec sa famille à Kimatong. Ils allaient voir s’ils pouvaient apprendre aux éleveurs locaux à labourer avec des bœufs. Pour cela, Troy avait apporté avec lui des anneaux de nez pour les bœufs. L’obstacle le plus difficile à surmonter pourrait être la culture. De nombreux éleveurs du Sud-Soudan placent leur bétail au-dessus des personnes. Les femmes sont envoyées pour chercher de l’eau au loin tandis que les vaches ne font que paître. Ce sont surtout les femmes qui s’occupent des champs tandis que les hommes s’occupent du bétail.
De Kimatong à Chukudum
Deux passagers de Cordaid et du fret ont été déchargés. Et puis, un révérend de l’église de l’AIC est monté à bord de l’avion. L’arrêt suivant était Kapoeta où le Centre Carter dispose d’une base pour atteindre une grande zone avec des agents de santé. Leur but est d’essayer d’éradiquer le ver de Guinée et de traiter le trachome. Deux employés du Centre Carter sont descendus avec une dame d’Acted. Cette organisation vise à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Une autre personne est également descendue. Il s’agissait d’un membre de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Kapoeta est le dernier arrêt avant que la navette traverse la frontière kenyane et atterrisse à Lokichoggio. En effet, les passagers du Sud-Soudan monteront à bord de la navette nord de MAF Kenya pour se rendre à l’aéroport Wilson de Nairobi, où MAF Kenya a une base. La navette kenyane, en revanche, transporte souvent des passagers qui se dirigent vers le Sud-Soudan.
Un si long périple
L’un des passagers de Nairobi qui a pris la navette à Lokichoggio, était un homme qui venait de Belgique. Il était parti depuis vendredi pour participer à un programme Caritas à Torit. Caritas est l’agence de secours et de développement de l’Eglise catholique. Il avait encore quelques arrêts avant d’arriver à destination. Le premier était Kapoeta où 54 kg de médicaments et quatre autres personnes ont embarqué dans l’avion. Ensuite, nous nous sommes arrêtés à Chukudum, où l’un des membres du Centre Carter est descendu. Ce fut ensuite un arrêt à Torit, où le passager de Caritas a finalement terminé son long voyage. C’est ainsi qu’après une très longue journée pour les deux pilotes, nous avons atteint Juba. Les autres passagers et les médicaments ont atteint leur destination.
Tous ces hommes et ces femmes travaillent au service des plus isolés. Ils agissent dans des domaines très divers pour le bien d’autrui. La MAF est heureuse d’être à leur côté pour les aider dans leur tâche. Se déplacer en avion leur permet d’être plus efficace sur le terrain.
Récit et photos: Thorkild Jørgensen