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Une fois par an, la MAF transporte par avion une équipe de médecins dévoués. Ils partent de la capitale de Madagascar, Antananarivo jusqu’au village isolé de Sahakevo. Mais au lieu de prendre une pause relaxante, le personnel médical utilise son temps pour se mettre bénévolement au service de la population. En effet, ils réalisent une opération chirurgicale après l’autre jusque tard dans la soirée.

Une salle d’opération dans le village

Le générateur ronronne à l’extérieur, et, sur la table d’opération, se trouve un jeune garçon effrayé. Ses yeux scrutent la salle d’opération. Malgré tout, il fait preuve d’un grand courage. En effet, il ne dit rien lorsque Olivier, l’anesthésiste, lui injecte l’anesthésique pour l’endormir. Soudain, l’ambiance dans la salle change. L’équipe d’intervention se met à chanter en écoutant un téléphone portable qui diffuse de la musique. Quatre voix masculines chantent doucement pendant que l’anesthésiant est injecté dans l’aiguille et bientôt le garçon s’endort.

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L’histoire de Tonjara

Ce jeune garçon s’appelle Tonjara. Le petit Tonjara a subi une opération qui a changé sa vie pour réparer sa fente labiale. En effet, cet enfant de 8 ans a dû faire face à la douleur d’être différent. Il a dû subir des moqueries dans son village de 4 000 habitants.

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Tonjara a dû faire face à un bec-de-lièvre toute sa vie. Il n’a connu qu’un seul autre enfant qui avait un bec-de-lièvre. Mais celui-ci est malheureusement décédé. Tonjara dit : « Le garçon était pauvre et ne recevait probablement pas assez de nourriture ».

Une équipe dévoué au service des plus isolés

Tonjara est venu vivre avec son père Nirina et sa seconde femme, Nestine, à Sahakevo. C’était à l’époque où la MAF a acheminé l’équipe de Hover Aid. Chaque année, Hover Aid envoie des équipes dans 12 villages éloignés et isolés de Madagascar. En effet, ils ne pourraient pas atteindre huit de ces villages sans les vols de la MAF.

Nirina dit : « Tonjara ne ressemble pas aux autres enfants. C’est pourquoi nous voulons pratiquer une opération. Les autres enfants se moquent de lui et c’est triste ».

Une situation familiale précaire

La famille travaille comme agriculteur et essaie de vendre ses récoltes. Ils luttent pour avoir un revenu suffisant.

« Nous n’avons pas assez de terres. Nous sommes plusieurs frères et sœurs et elles ne sont pas suffisantes pour nous tous », explique Nirina.

Narina exprime sa gratitude pour cette action médicale : « Chaque fois que nous voyons arriver l’avion de la MAF, nous sommes heureux. En effet, nous savons qu’ils amènent une équipe médicale qui pourra soigner les gens qui sont aux prises avec différents problèmes de santé. Dans ce village, les gens meurent parfois parce qu’ils n’ont pas assez d’argent pour se rendre à l’hôpital. Il est très coûteux d’aller ailleurs, alors nous sommes très heureux que vous veniez ici ! »

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Une opération réussie

L’équipe médicale a accepté d’opérer la fente labiale le lendemain, même si ce n’est pas sa spécialité.

Nirina déclare : « Dans mon cœur, ma femme et moi souhaitons qu’il soit guéri, nous avons la foi, que notre enfant aille bien ».

L’opération doit être réalisée rapidement, de préférence en moins de 20 minutes. En effet, la cavité buccale doit être correctement désinfectée et l’enfant doit être intubé pendant l’opération. L’équipe disposant de ressources limitées, la respiration doit être effectuée manuellement par l’anesthésiste Olivier.

C’est un moment émouvant lorsque, après l’opération, Tonjara est porté sur un lit à l’extérieur de la salle d’opération pour se réveiller. Nirina, son père, entre pour jeter un premier coup d’œil à son fils. Il reçoit des informations du chirurgien Richard sur la meilleure façon de gérer la cicatrisation et les points de suture.

Dans quelques semaines, Tonjara pourra sourire avec une nouvelle assurance !

Son père, Nirina, déclare : « Nous serons heureux, nous ferons une fête et nous célébrerons l’événement avec notre famille et la communauté ! »

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