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Prématuré En Tanzanie
Prématuré En Tanzanie
Prématuré En Tanzanie

J’ai eu l’occasion de transporter des équipes médicales jusqu’à des cliniques mobiles dans la région de Haydom. Après avoir déposé la première équipe à Matala mercredi, j’étais sur le point de démarrer l’avion pour aller à Haydom pour y amener la deuxième équipe. C’est alors qu’un homme en moto s’est approché en me faisant signe. Il a expliqué quelque chose à propos d’une mère. Elle avait besoin d’être emmenée à l’hôpital d’Haydom. Je ne comprenais pas exactement quel était le problème, mais je lui ai dit de l’amener avec les infirmières.

Pendant que j’attendais leur retour, l’une des infirmières est venue à l’avion. Elle m’a expliqué que la femme avait commencé le travail il y a plus de quatre jours. Par conséquent, elle devait aller à Haydom.

Quand la patiente est arrivée avec les infirmières, j’ai constaté qu’il y avait aussi un bébé prématuré. En effet, il était né pendant la nuit, à 24 semaines de grossesse ! La plus petite personne que j’ai jamais vue et la plus jeune passagère que j’ai jamais transportée.

Un si petit prématuré

En arrivant à l’hôpital d’Haydom, je tenais le morceau de tissu dans lequel le bébé prématuré était enveloppé. Il ne pesait presque rien. Néanmoins, quelques mouvements à l’intérieur ont confirmé qu’il y avait une vie dans mes mains.

J’ai terminé le reste de la journée de vol en emmenant deux autres équipes médicales dans d’autres villages. Enfin, je suis rentré à Haydom.

À la fin de journée, je suis allé avec l’une des infirmières retrouver les patients que nous avions transportés. La femme avec le travail prolongé a eu une césarienne et le bébé et la mère allaient tous les deux bien. Sa famille est arrivée du village à l’hôpital à ce moment-là. C’est-à-dire plus de six heures plus tard. Un tel voyage n’aurait pas été possible pour la femme enceinte et le bébé prématuré.

Nous avons également trouvé le bébé prématuré dans l’unité néonatale. En effet, il était enveloppé dans des couvertures avec des bouteilles d’eau chaude. Il était relié à un respirateur artificiel. En regardant son dossier, il ne pesait que 700 grammes. De plus, son taux d’oxygène et son pouls étaient extrêmement faibles à son arrivée.

Au cours des jours qui ont suivi, nous nous sommes renseignés sur ce bébé. Il y avait des signes positifs, mais ce serait un long processus pour se rétablir.

Quel impact ?

J’ai quitté Haydom vendredi, mais une des infirmières est restée en contact avec la famille. Elle, surveillait les progrès du bébé et me tenait au courant. Quand mon téléphone a sonné lundi matin, c’était elle. Elle m’apprenait que le bébé était décédé. Il est parfois difficile de comprendre ces choses et d’évaluer l’impact de ce que nous avons fait. Mais on peut dire que le transfert par avion a donné à ce bébé la meilleure chance de survie possible. De plus, nous avions montré à la mère et à la famille que nous les apprécions, qu’ils avaient de l’importance.

Texte et photos : Kirstein Combrink

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