Au lendemain du passage de l'ouragan Eta, les ravages et la catastrophe commencent à apparaître. On estime que plus de 2 millions de personnes ont été touchées et que 400 000 personnes ont été évacuées. Le nombre de morts est…
Nawi Mabo a volé pour apporter de l’aide aux villages victimes du séisme en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il nous raconte :
De nombreux blessés
Aujourd’hui, j’ai pu voir de mes propres yeux les ravages causés par le récent séisme en m’arrêtant à Huya et Bosavi pour récupérer des blessés. Parmi eux se trouvait la dame qui était la seule survivante d’un groupe de 11 personnes. Elles avaient été ensevelies dans un glissement de terrain alors qu’elles tentaient de se rendre au marché à Komo.
Une autre femme que nous avons également transportée, a été blessée par des chutes de pierres. Celles-ci avaient été causées par une réplique un jour après le tremblement de terre. Elle avait des blessures à la tête et sur d’autres parties du corps.
Un petit garçon a aussi été emmené. Il avait un œil blessé par des débris tombant des parois de la colline.
L’agent de santé de Bosavi a dit qu’il n’y avait pas de médicaments pour soigner les gens. Et tout ceci l’attristait beaucoup. En effet, il ne pouvait pas faire grand-chose pendant cette période critique.
Vu de l’avion, la plupart des falaises autour de Huya présentaient des traces de glissements de terrain. Il y a sûrement beaucoup plus de dégâts qu’on ne le pense.
L’action de la MAF a été très appréciable en cette période critique. Et c’est notamment vrai à Huya, où nous avons acheminé 240 kilogrammes de vivres.
Steven Eatwell, pilote de la MAF nous livre son récit
Avant de rejoindre les villages isolés, nous avons contacté des personnes à Huya pour évaluer l’état de la piste d’atterrissage. En effet, nous craignions des fissures et autres dégâts. J’ai fait quelques passages d’inspection au-dessus, et puis nous avons décidé qu’il était possible d’atterrir en sécurité. Les gens étaient tellement reconnaissants de voir l’avion arriver. Et ceci non seulement pour les blessés et les provisions de nourriture attendue. Mais j’ai senti qu’ils voulaient aussi partager leur chagrin et leurs histoires avec tous ceux qui pourraient les aider.
Les quelques cartons de nourriture que nous avions amenés ont été reçus avec beaucoup de gratitude.
Récit de Nawi Mabo – Steven Eatwell – Photos: Remo Ruegg, Steven Eatwell et Nawi Mabo.