Après seulement quelques mois, le camp de réfugiés de Bidi Bidi en Ouganda est sur le point d’atteindre un record. Devenir le camp de réfugiés le plus important au monde n’offre cependant pas de récompenses ni de célébrations. Dans le cas de Bidi Bidi, c’est la transformation d’un petit village en une ville de 270 000 habitants en moins de six mois qui est le plus surprenant.

Un camp qui grandit trop vite

Le camp a d’abord été construit pour seulement 40 000 réfugiés. Mais il a fallu faire face à l’afflux massif de réfugiés du Sud-Soudan. C’était suite à une explosion de violence en juillet de l’année dernière. Situé à 40 km à l’intérieur de l’Ouganda, aujourd’hui le camp abrite près de sept fois le nombre de personnes déplacées pour lesquelles il a été conçu. Chacun arrive ici avec sa propre histoire, faite de tragédie, de désespoir, de peur. La grande majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants. Elles sont arrivées soit parce que leur mari, leur père était décédé Ou alors parce qu’elles ne savent pas ce qu’il est devenu.

Une délégation néerlandaise

Soutenir la foule d’êtres humains dans le camp nécessite un effort herculéen de la part du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Mais aussi de la part des autorités Ougandaise et d’un nombre important d’ONG. La MAF facilite le travail de ceux qui interviennent ici. Par exemple en transportant une délégation de fonctionnaires néerlandais à proximité de Bidi Bidi. Parmi eux, Lilianne Ploumen, ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement. Mais aussi Henk Jan Bakker, l’ambassadeur de Hollande en Ouganda.

En parcourant le camp, la délégation a pris conscience des conditions dans lesquelles vivent les réfugiés. Malgré l’aide généreuse fournie par l’Ouganda aux réfugiés, l’expansion rapide de Bidi Bidi a entraîné une brève épidémie de choléra. Mais aussi des pénuries intermittentes d’eau. Bien sûr les visiteurs n’étaient pas des experts médicaux, des spécialistes de la nutrition ou des conseillers en traumatologie. Mais leur influence pourrait avoir un impact considérable sur la qualité de vie dans le camp. Depuis la visite, le gouvernement néerlandais a annoncé qu’un programme de formation professionnelle en agriculture qu’il finance pour la jeunesse ougandaise, serait élargi pour inclure des réfugiés. Deux hydrologues néerlandais ont également été déployés pour répondre au manque d’eau dans Bidi Bidi. Ils élaboreront un plan pour mieux récolter l’eau de pluie pour l’irrigation et le bétail. En outre, a été annoncé un don de 5 millions d’euros au Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud.

Une fois le voyage d’étude terminé, le groupe est retourné à Kampala. L’ambassade des Pays-Bas a ensuite contacté la MAF en Ouganda pour remercier pour les vols rapides et bien organisés.