L'équipe de paix et de réconciliation dirigée par le personnel de la MAF a aidé 20 participants à surmonter les traumatismes causés par des décennies de conflits locaux. Des traumatismes accumulés depuis des décennies La MAF a apporté aide, espoir…
Fin mars, Margot Biggs, membre de l’équipe MAF Liberia, était passagère de l’un des vols qui rejoint régulièrement la ville de Harper. Elle est située à l’extrême sud-est du pays. Magot est infirmière bénévole dans un hôpital à Monrovia. Elle a voyagé avec son collègue, le Dr Mikey, pour passer une semaine à améliorer les compétences sur l’évaluation des patients en situation d’urgence.
Une équipe, des compétences pour la santé
Nous avons rencontré une équipe de Partners In Health (PIH). C’est une ONG basée à Harper. Ils ont fourni six personnes pour animer ces formations avec nous : deux médecins, quatre infirmières et un administrateur. Ils n’avaient jamais donné ce cours auparavant. Mais maintenant que nous l’avons fait avec eux, ils ont les compétences pour le faire seuls. Plus il y a de gens qui peuvent participer au cours, mieux c’est. En effet, cela donne de très bons résultats dans le cadre clinique.
Vingt-cinq cliniciens ont passé quatre jours à acquérir de nouvelles compétences. Ils venaient pour la plupart de l’hôpital J.J. Dossen à Harper et du centre de santé Pleebo à quelques kilomètres de là.
L’enthousiasme pour la formation
Même si elle a animé le cours à de nombreuses reprises, l’enthousiasme de Margot pour celui-ci ne faiblit pas. « J’adore ça », dit-elle. J’aime voir ces moments d’illumination. Ressentir que quelqu’un qui ne savait pas quelque chose auparavant, l’a maintenant acquis. Et j’adore les sessions de groupe où nous effectuons des travaux pratiques. En effet, nous pouvons vraiment mettre la main à la pâte et les participants peuvent poser des questions.
Les animateurs peuvent tous animer n’importe quelle session. Cependant, Margot a des domaines qu’elle préfère particulièrement. Comme j’ai une formation d’infirmière urgentiste, j’aime enseigner les soins de base en réanimation, le coma et les convulsions. J’aime partager des compétences pour lesquelles j’ai beaucoup d’expérience. Je peux ainsi ajouter mes expériences personnelles et parler de situations réelles.
Des compétences pour un impact durable
Margot ne doute pas que le cours a de la valeur pour tous ceux qui y participent. Et qu’il a un impact positif sur leur pratique, ce qui peut sauver des vies. C’est particulièrement vrai pour le personnel qui travaille seul dans des endroits éloignés. « Ces travailleurs ont encore moins de ressources », dit-elle. « Donc, plus ils acquièrent de compétences, plus ils ont d’espoir. Dans une ville comme Monrovia, il y a de fortes chances que quelqu’un puisse vous aider, avoir la connaissance. Mais dans des endroits plus reculés, ce n’est pas le cas. En effet, vous pouvez être une infirmière, mais lorsque quelqu’un se présente avec un enfant souffrant de malnutrition sévère ou de déshydratation, ou qui ne respire pas ou qui fait une crise, c’est à vous seule que vous devez vous adresser. C’est pourquoi j’aime beaucoup l’idée d’apporter la formation dans des endroits plus reculés ».
L’appui de la MAF
En raison du très mauvais état de nombreuses routes au Libéria, la MAF est un partenaire essentiel pour rendre la formation possible. C’est le cas en particulier dans les régions difficiles à atteindre du pays. « Je suis incroyablement reconnaissante d’avoir pu voler avec la MAF, car c’était la seule façon de le faire », déclare Margot. « Le Dr Mikey ne disposait que de peu de temps et il aurait fallu faire un voyage de deux jours par la route. Les vols étaient superbes, la météo était bonne et les atterrissages étaient parfaits ».
Margot et ses collègues ont pour objectif de faire suivre le cours à 100 participants chaque année. A ce jour, ils ont déjà atteint plus de la moitié de cet objectif. C’est un privilège pour la MAF de les aider à améliorer les compétences, sachant que cela contribuera à améliorer la santé des habitants du Liberia.
Récit : Katie Machell