Sauti Moja signifie  » Une voix  » en Swahili. Cette organisation encourage les veuves à plaider en faveur de la paix. Autrement ces veuves seraient marginalisées et aigries par leur situation. Sauti Moja offre des prêts aux femmes et aux veuves vulnérables des tribus Rendille et Borana dans le nord du Kenya, pour l’achat de bétail.

Ces femmes ont perdu leurs enfants, leurs maris et leur bétail à cause de la violence causée par les raids sur le bétail et la compétition pour les pâturages.

S’appuyant sur le succès des prêts pour le bétail, les veuves ont demandé à Sauti Moja de créer des Clubs de la paix dans les écoles primaires. L’objectif étant de s’assurer que les générations futures grandissent en défendant la paix. Même si cela va à l’encontre de leur tradition culturelle.

Aider les veuves avec les avions de la MAF

La MAF a récemment transporté Lyn Bishop et Tim Wright à Marsabit. Leur but était de suivre les progrès du projet de paix qu’ils ont lancé il y a sept ans. Ils ont été ravis de constater que la communauté est en plein essor. Les femmes de Borana et de Rendille vivent ensemble en paix. Par conséquent elles jouissent de la liberté de mouvement et leurs enfants vont à l’école.

Dans un autre village, tout n’allait pas bien, cependant. La nouvelle est parvenue à Lyn et Tim que deux autres tribus, les Morana et les Gabra, étaient au bord du conflit.

Ils espéraient donc que les veuves seraient un catalyseur de paix pour leurs voisins. En effet, elles pouvaient partager ce qu’elles avaient appris grâce au projet de paix.

Tim et Lyn volent avec la MAF depuis 1998. C’est à cette date qu’ils avaient pris l’habitude d’acheminer des fournitures vers Marsabit. Aujourd’hui, ils effectuent de courts voyages en avion. Ceci leur permet de gagner un temps précieux par rapport à la route. « C’est une façon très sécurisée de voyager », dit Lyn. « Même si les routes existent maintenant, la sécurité est toujours un problème. Grâce aux résultats exceptionnels de la MAF en matière de sécurité, nous nous sentons très en sécurité et cela nous permet de faire notre travail ».