La MAF au Liberia est en partenaire d’une organisation de développement. Celle-ci enseigne aux communautés isolées comment profiter des opportunités économiques offertes par l'humble culture du manioc. Le manioc comme culture à développer Les Libériens des régions isolées apprennent à…
La MAF a permis à une équipe de l’association AVSI (Association Volunteers Services International) de voler jusqu’à Gulu. Fondée en Italie en 1972, AVSI est une ONG qui travaille dans 32 pays. Notamment en Amérique latine, en Afrique et au Moyen-Orient. Le secrétaire général, Giampaolo Silvestri, explique l’engagement d’AVSI : « Nous travaillons surtout dans les régions des Grands Lacs en Afrique de l’Est. Nous apportons une aide pour des projets de développement et d’urgence. Notamment dans le domaine de l’éducation et de la protection de l’enfance. Mais également dans l’agriculture, l’énergie, l’environnement et la santé ».
Voler pour éviter les dangers
Giampaolo a volé pour la première fois avec la MAF Ouganda en 2000. Il doit voler une fois par an lorsqu’il visite le Nord du pays. Pour lui il s’agit de voler généralement avec 3 à 5 personnes. « J’avais déjà fait ce même trajet par la route, ce qui nous avait pris 5 heures au lieu d’une heure de vol. Conduire par la route est très dangereux. Nos collègues ont eu de mauvaises expériences. En effet, il y a 3 ans, un ancien collègue est mort sur la route entre Kampala et Gulu. Il est entré en collision frontale avec un camion alors qu’il effectuait un dépassement ». Des histoires comme celle-ci donnent à M. Giampaolo la confiance nécessaire pour continuer à voler avec la MAF. Pour lui c’est le moyen le plus rapide et le plus sûr de voyager.
Une équipe engagée
Giampaolo aime travailler pour AVSI et a déclaré : « Vous pouvez voir l’impact de vos actions dans les écoles et les projets générateurs de revenus. Rien qu’en Ouganda, nous avons 800 employés et 20 programmes qui gèrent un budget énorme chaque année. Nous disposons d’un excellent personnel de gestion sur le terrain qui supervise l’utilisation des fonds ».
Un impact visible
Sur le même vol, la MAF a transporté Mme Clelia Vegezzi. Elle est responsable de la communication d’AVSI. Il y avait aussi M. John Makoha, représentant national d’AVSI Ouganda. Il a emmené l’équipe italienne en visite sur deux projets à Gulu. Le premier projet visité était le programme de soutien à distance d’AVSI. Celui-ci est financé par des fonds privés et lié à des sponsors à l’étranger. Le programme soutient 3469 enfants dans l’éducation avec une approche centrée sur la famille. AVSI évalue les familles et leur apporte une aide sous forme de subventions commerciales, de soins médicaux ou d’autres moyens de soutien si nécessaire. Le deuxième projet visité a été créé il y a 25 ans sous la forme d’un atelier orthopédique fournissant 400 prothèses par an. Clelia a expliqué les points forts de son travail : « J’aime la possibilité de me rendre sur le terrain pour rendre visite aux familles et entendre leurs témoignages ».
Un gain de temps mieux utilisé
Clelia a poursuivi en expliquant pourquoi AVSI a choisi de voler avec la MAF : « La MAF nous aide à réduire notre temps de déplacement. C’est important lorsque nous avons peu de temps pour visiter des projets. En effet cela nous permet d’utiliser ce temps de manière plus efficace
Il y a tant de témoignages qu’AVSI peut raconter sur des vies qui ont été transformées grâce à ses programmes de développement dans le nord de l’Ouganda.
L’endurance dans le nord de l’Ouganda
L’histoire de Wamala nous laisse nous demander ce qui serait arrivé à cet homme si AVSI n’était pas intervenue. « Une nuit, alors que les rebelles traversaient mon village et incendiaient les maisons, j’étais seul dans ma hutte couverte de chaume. J’étais pris au piège et mon bras ne pouvait pas atteindre la porte lorsque j’ai vu ma main brûler et j’ai crié à l’aide ». Wamala a quitté l’école après avoir souffert des brûlures à la main droite. Il était en colère contre sa situation et a perdu l’espoir de terminer ses études. En effet, il ne pouvait pas tenir un stylo pour écrire. Grâce au soutien du Fonds au profit des victimes et de l’AVSI, Wamala a eu la chance d’être opéré avec succès. Et c’est ce qui a relancé sa vie. Il a maintenant vingt-huit ans et peut utiliser son bras normalement.
Le jeune homme qui espère devenir enseignant est également reconnaissant à ses amis de l’avoir encouragé à se concentrer sur son éducation.
La MAF aide des organisations comme AVSI à atteindre des personnes comme Wamala. En effet, autrement, elles auraient été oubliées et invisibles. Il est émouvant d’entendre les histoires de guérison qui se déroulent encore dans des régions comme Gulu. A chaque fois c’est une vie qui a changé.
Récit : Jill Vine – Photos : Jill Vine et AVSI