La MAF Libéria a transporté par avion des militants de la cause animale. En effets, ceux-ci luttent pour la protection des espèces emblématiques telles que les chimpanzés et les éléphants. Comfort Davies était l'une des militantes du vol MAF. Elle…
Fondée en 2000, African Parks (AP) est une organisation qui assure la gestion des parcs nationaux en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales. Elle est fortement engagée dans le développement économique des populations qui vivent dans ces zones, et dans la protection de l’environnement. AP gère 19 parcs dans 11 pays du continent Africain. Au Tchad, l’organisation est responsable de trois parcs pour le compte du gouvernement tchadien. Il s’agit de Zakouma et Siniaka Minia, dans le sud-est, et Ennedi, dans le nord-est du pays. Phil Henderson, pilote de la MAF, y a récemment passé deux jours. Il emmenait une délégation de l’Union européenne, pour des visites.
La protection d’une richesse naturelle
Annabelle Honorez, gestionnaire du parc, s’explique : « L’objectif du vol était d’amener des personnes qui font partie du Conseil de gouvernance. Tous les six mois, nous organisons une réunion de ce conseil dans le cadre de l’accord de partenariat que nous avons signé avec le gouvernement tchadien. En effet, il s’agit de recueillir des informations auprès des parties prenantes.
La réserve naturelle et culturelle de l’Ennedi couvre 50 000 kilomètres carrés de paysages variés. Ils comprennent des formations rocheuses naturelles uniques, ainsi que des peintures et gravures rupestres datant de 7 000 ans. Elle abrite également une grande variété de flore et de faune. Une récente enquête ornithologique a permis d’observer 189 espèces et plus de 500 plantes ont été recensées. Cependant, la richesse de l’Ennedi s’est appauvrie au fil du temps. Ceci est dû notamment à l’exploitation excessive des ressources et du braconnage. L’un des principaux objectifs d’AP est donc d’assurer la protection de la réserve ».
Des besoins importants
« Il y a beaucoup de potentiel ici », explique Annabelle. « Avec de nombreux trésors naturels et aussi des sites culturels à protéger. La sécurité des parcs est une condition préalable à la réduction de la pauvreté et au développement économique. Mais également à la sécurité de tous les animaux sauvages et de leurs habitats ».
« Nous embauchons du personnel local et nous les formons à la protection de leur zone », poursuit Annabelle. « Pour certains, cela a été un défi : Ils ne sont jamais allés à l’école. Mais je pense que c’est un succès parce que nous embauchons des personnes du cru et qu’elles voient que nous créons des emplois pour elles ».
Une aide au développement
AP est également engagé dans le développement des villages. Cela se traduit par le soutien aux écoles dans les zones reculées. AP aide à employer des enseignants et à éditer des manuels scolaires. Pour encourager les entreprises locales, il est prévu de développer le tourisme dans la région.
La protection des espèces
« Nous travaillons sur un projet visant à renforcer la population d’autruches, dont le nombre a diminué. Une ferme existante a été adaptée spécifiquement à cette fin. Un autre projet est en préparation pour réintroduire deux types d’antilopes : l’oryx à cornes en cimeterre, considéré comme éteint à l’état sauvage, et l’addax, qui est en danger critique d’extinction ».
Un partenariat avec la MAF
AP a un bureau dans la ville de Fada, qui possède une piste d’atterrissage que la MAF utilise. Cependant, ils ont maintenant construit une autre piste entre la ferme d’autruches et le centre de formation des gardes forestiers. Phil, pilote de la MAF, était heureux d’y atterrir. « Nous apprécions vraiment notre collaboration avec la MAF », conclut Annabelle. « Il n’est pas facile de faire venir des gens dans une région aussi éloignée. C’est donc très utile, et parfois cela peut aussi sauver des vies. En effet, nous savons que la MAF peut se mobiliser très rapidement en cas de besoin. Nous avons développé une bonne relation. Nous remercions donc la MAF et avec qui nous apprécions de travailler ».
Récit de Katie Machell