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Le parcours d’Anderson vers les cieux

Au centre de formation de la MAF, Anderson Wayne réalise un rêve d’enfant chaque fois qu’il prend les commandes d’un avion. Mais derrière cette aspiration se cache surtout un cœur tourné vers le service.

Un rêve né derrière la clôture de l’aéroport

Enfant, dans un village de Lae, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Anderson aimait se rendre à l’aéroport de Nadzab. Il restait là, les yeux rivés sur les avions de l’autre côté de la clôture.

Pourtant, il a fallu attendre ses 24 ans pour qu’il monte dans un avion pour la toute première fois — non pas comme passager ordinaire, mais comme futur pilote, en route vers l’Australie pour y suivre une formation.

Diplômé en géosciences de l’information à l’Université de Technologie, Anderson s’est passionné pour la Mission Aviation Fellowship (MAF) en découvrant son engagement envers les communautés isolées de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Plus il en apprenait sur cette organisation, plus il ressentait l’appel de devenir pilote.

Inspiré par le témoignage de Mike Sisimolu, un autre jeune originaire d’un village ayant suivi une formation de pilote avec la MAF à Mareeba (Australie), Anderson décide de poser sa candidature.

« J’ai entendu parler de la MAF sur Facebook, grâce à Mike. En lisant l’article sur sa remise de diplôme, je me suis dit : c’est exactement ce que je veux faire ! », raconte-t-il.

La persévérance, clé de la réussite

Son parcours n’a pas été simple. Après avoir réussi les tests et l’entretien d’entrée au centre de formation de la MAF à Mareeba, Anderson a dû relever un autre défi : trouver un financement.

« Il m’a fallu une année entière pour chercher un sponsor », explique-t-il.

Sa persévérance a fini par porter ses fruits, et une fois le soutien obtenu, il a pu s’envoler vers l’Australie pour affronter les exigences de la formation de pilote.

Les journées d’apprentissage sont longues et parfois épuisantes, mais Anderson trouve de la motivation dans l’ambiance du centre :

« Il m’arrive de me lever sans trop d’énergie, mais ici tout le monde est aimable et encourageant. On a envie d’apprendre, d’apprendre chaque jour quelque chose de nouveau », confie-t-il.

Les défis vont au-delà des cours : travailler avec des personnes issues de nombreuses cultures est en soi une expérience précieuse et formatrice.

Servir son peuple, sa vraie vocation

Témoin du rôle essentiel de la MAF en Papouasie-Nouvelle-Guinée — à travers les évacuations médicales, les installations solaires ou les livraisons d’aide dans les provinces les plus reculées — Anderson nourrit aujourd’hui un profond désir de retourner servir son pays.

« Après l’obtention de mon diplôme, mon projet est de rentrer pour servir mon peuple. Si la MAF m’en donne l’occasion, j’en serais honoré », dit-il.

« Pour moi, voler, c’est vivre : c’est vivre mon rêve. Chaque fois que je décolle, j’ai l’impression de rêver. Toute ma vie, j’ai regardé le ciel en imaginant que j’y volerais un jour — et maintenant, c’est devenu réalité. »

À ceux qui rêvent, eux aussi, de devenir pilotes, Anderson partage un verset biblique qui le guide :

« Les gens regardent aux apparences ou aux circonstances, mais Dieu regarde au cœur », cite-t-il.

« Si quelque chose te semble difficile, regarde au Seigneur et investis ton cœur dans ce que tu fais. Dieu accomplira le reste. »

Pour Anderson, la distance ne se mesure pas qu’en kilomètres : de la clôture de l’aéroport de Lae aux pistes d’envol de Mareeba, son voyage a déjà franchi des mondes — mais la Papouasie-Nouvelle-Guinée reste au plus près de son cœur… et de son horizon.

Le centre de formation de la MAF – quelques repères

  • Fondé en 1967, le centre a été transféré à Mareeba en 2014
  • Il propose des formations pour les licences de pilote privé et commercial, ainsi que des certifications de vol aux instruments et de nuit
  • Des programmes de diplôme et de licence universitaire sont également offerts grâce à des partenariats
  • Des étudiants viennent du monde entier : Papouasie-Nouvelle-Guinée, Royaume-Uni, Singapour, Suisse, Australie…
  • La flotte comprend six avions, dont quatre Cessna monomoteurs et un Vulcanair P68R bimoteur équipé d’une avionique moderne
  • Deux fois par an, les étudiants participent à un « safari aérien » vers Arnhem Land et retour
  • L’équipe d’instructeurs totalise 30 000 heures de vol d’expérience
  • Depuis sa création, le centre a formé des centaines de pilotes qui servent aujourd’hui avec la MAF partout dans le monde — du Libéria à la Papouasie-Nouvelle-Guinée

 En savoir plus : www.maftraining.org

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