Skip to content
Une Chance De Vivre
Une Chance De Vivre
Une Chance De Vivre

Kim Job se souvient d’une récente évacuation médicale effectuée par son mari Jason. C’était pour une femme enceinte souffrant de multiples complications de santé. Pour elle c’était la seule chance de continuer à vivre. Ayant récemment fait le trajet jusqu’à l’hôpital avec sa famille, Kim réfléchit au fait que le voyage en avion était beaucoup plus court.

Alors que je regardais VH-MAH, un avion GA8, monter dans le ciel au-dessus de l’aéroport international de Dili, mes yeux se sont remplis de larmes. En effet, je savais que ce vol allait probablement contribuer à sauver la vie de quelqu’un, à lui donner une chance de vivre.

Le pilote, mon mari Jason, était en route pour Suai, une ville de la côte sud du Timor-Leste. Le personnel médical de Suai avait appelé pour une évacuation médicale pour une femme. Celle-ci était enceinte de 28 semaines. De plus, elle présentait des complications liées à sa grossesse. Et puis elle avait aussi deux autres problèmes médicaux graves qui pouvaient mettre sa vie en danger.

Cette femme était dans un grand besoin.

Touchée à un point sensible

En tant qu’épouse d’un pilote, j’ai vu mon mari décoller dans le ciel tellement de fois que je ne peux plus les compter. Je l’ai vu à maintes reprises aller et revenir des vols d’évacuation sanitaire.

J’ai regardé le traceur de l’avion sur mon ordinateur pour m’assurer qu’il était en sécurité. Mais ces événements ne me font généralement pas pleurer.

Cependant, ce vol d’évacuation médicale était différent. Il me rappelait une expérience récente et la difficulté de vivre dans ces régions.

Une route périlleuse

Ce vol vers Suai était différent car, il y a quelques semaines à peine, notre famille a pris cette route pour rejoindre Suai pour y livrer un fût de carburant à l’aéroport.

Le voyage a duré plus de cinq heures. Le voyage était chaud, cahoteux et par endroits, je n’étais même pas sûr que nous étions sur la bonne route. En effet, les conditions de route étaient si mauvaises.

La route vers Suai serpente à travers des chaînes de montagnes et des vallées. Mon fils et moi nous étions tous deux malades en voiture.

Bien que le paysage soit vraiment spectaculaire, beau et vert à cette époque de l’année, les glissements de terrain sur la route nous ont constamment rappelé à quel point ces routes peuvent être imprévisibles.

Sur la route, on rencontre des chèvres, des chiens, des vaches et même quelques. Des groupes d’enfants marchent le long des routes sur le chemin de l’école. Ceci qui rend les routes encore plus étroites qu’elles ne le sont en réalité.

Ne pas savoir ce qui nous attend au prochain virage nous oblige à ralentir sans cesse. Tout ceci ralentit considérablement votre voyage.

Sauvée de la mort ? Vivre encore ?

Ce vol vers Suai a été plus émotionnel pour moi, car je sais maintenant ce que ce vol de la MAF a épargné à cette jeune femme.

Ce vol de trente minutes à bord d’un Airvan GA8 lui a évité de passer cinq heures ou plus à l’arrière d’une ambulance, sur cette route chaude, poussiéreuse et cahoteuse. L’ambulance est la seule alternative lorsque les avions de la MAF ne peuvent pas voler.

Au retour de Jason à Dili, environ une heure après son décollage, trois membres de la famille en larmes et une infirmière sont tous sortis de l’avion. Ils l’ont aidé à décharger la patiente et ses affaires.

Les visages bouleversés des membres de la famille et le murmure de Jason, « Elle ne va pas bien« , m’ont fait mal au cœur.

Mais une fois de plus, cela m’a rappelé la réalité de la situation. Si cette jeune femme était aussi malade, aurait-elle pu continuer à vivre en faisant le voyage par la route jusqu’à Dili ? Si la MAF n’avait pas pu l’évacuer, que serait-elle devenue ?

Mon intuition me disait que non.

Un impact pour le futur

Peut-être que ce vol d’évacuation médicale lui sauvera la vie, et celle de son enfant à naître… Ou peut-être pas.

Nous n’entendons pas souvent la fin de l’histoire pour nos patients en évacuation médicale. Par conséquent nous ne savons pas quel en est le résultat.

Mais ce que je sais, c’est que le MAF peut réduire considérablement le temps nécessaire pour transporter les personnes gravement malades à Dili. De plus les patients peuvent recevoir des soins médicaux plus complets.

Je suis tellement reconnaissante qu’en cette période de grand stress et d’inquiétude pour sa famille, ils n’aient pas été soumis à cinq heures de chocs et de poussière sur cette route depuis Suai.

Je suis si reconnaissante que la MAF ait peut-être augmenté ses chances de vivre, de donner la vie en lui offrant ce vol de trente minutes depuis Suai.

Récit de Kim Job, MAF Timor-Leste

Back To Top