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Avenir En Tanzanie
Esperance Et Avenir En Tanzanie

Dans le Nord de la Tanzanie, les difficultés liées à l’éducation, la santé et la foi ont des conséquences sur le bien-être des populations locales et sur leur avenir. Mais avec l’aide de Dieu toutes les barrières peuvent être surmontées. Le pilote de la MAF, Jarkko Korhonen, transporte régulièrement des missionnaires et des équipes médicales auprès de populations vulnérables qui habitent des zones difficiles d’accès. En octobre 2015, il amène avec lui une invitée spéciale prénommée Katri Kuusikallio de la Mission Luthérienne Évangélique Finlandaise (FELM). Elle est chargée de la Communication pour la FELM et de coordonner l’éducation chrétienne pour l’Église Luthérienne Évangélique en Tanzanie.

Lors de leur premier voyage dans le village Malambo situé au Nord Ouest d’Arusha, Katri et Jarkko sont accompagnés par le missionnaire Suédois Päivi Karlsson. Après une heure de vol, Jarkko atterrit tout en douceur sur la piste sableuse. Cela fait 30 ans que La MAF a commencé à travailler avec des missionnaires de la FELM Yrjö et Aino Rossi. Les villageois ont construit gracieusement des cabanes pour les pilotes avec un lit, un WC et une douche.

A Malambo, ils ont été rejoints par les évangélistes Maasai, Elisha Olemoitan et Elisabeth Robert. Puis ils ont redécollé en direction de Pinyinyin, situé à 20 minutes de vol à peine. Cependant, par la route, ce trajet aurait pris deux jours. Ce pont aérien représente une véritable bénédiction !

Les moustiquaires à 50 centimes

Au village de Pinyinyin, le missionnaire Suédois Päivi a appris aux gens ce qu’est le paludisme et leur a apporté des moustiquaires pour 1000 Shilling Tanzanien (TZS), l’équivalent du prix d’une canette de soda. La totalité des 40 moustiquaires a été vendue immédiatement, car les moustiquaires coûtent environ 9000 à 10000 TZS dans les magasins. Jarkko nous explique qu’il est préférable de faire payer une certaine somme d’argent plutôt que de les donner gratuitement car alors les gens se sentent plus investis pour les utiliser à bon escient. Les moustiquaires gratuites sont souvent détournées pour en faire d’autres usages, tels que la pèche ou la protection des poules.

Une maladie étrange

 Les villageois parlent au groupe de visiteurs d’une forme de paludisme inhabituelle qui affecte les hommes de 20 à 40 ans et qui aboutit souvent à la mort. Päivi découvre, en apportant une assistance médicale aux hommes atteints par cette étrange forme de paludisme, qu’ils travaillent tous comme gardes à Nairobi ou Arusha. Les symptômes ressemblent à ceux habituellement associés à la séropositivité ou au SIDA. Quand le chef du village dément l’existence de cas de séropositivité et de SIDA, Päivi explique alors que les villageois ont besoin d’un examen médical approfondi supplémentaire pour établir un diagnostic plus précis.

Le chef du village et le pasteur Joshua Pombo parlent des défis auquel fait face le village. Il n’y a pas d’assistance médicale et les téléphones portables ne marchent pas. Appeler une ambulance en urgence coûterait 200.000 shillings TZS (soit environ 75 euros) ce qui représente une somme que personne ici ne peut payer.

Les maladies causées par l’eau contaminée que les villageois vont chercher dans les fossés parce qu’il n’y a pas de pompes à eau, représentent une menace supplémentaire. Le niveau d’éducation dans l’école est aussi très bas et les instituteurs ne restent en général pas très longtemps.

L’espérance pour l’avenir

 Bien que les défis persistent, Joshua Pombo, explique que les vols réguliers de la MAF sont d’une grande aide pour Ces gens. La Parole de Dieu a apporté un état de paix constant et les avions de la MAF ont joué un rôle majeur dans la diffusion de l’évangile auprès des villageois. Il indique que nombreux sont les villages qui sont bien plus éloignés encore de Pinyinyin et qui ont besoin d’une aide urgente pour espérer en un avenir meilleur.

L’éducation apporte la responsabilité

De retour de Pinyinyin, le groupe ramène l’évangéliste Maasaï Elisabeth Robert à Malambo. Ils sont invités dans la maison de Elisha Olemoitan qui leur décrit l’impact de la foi chrétienne sur le niveau d’éducation des gens. Auparavant, il n’y avait que quelques enfants qui allaient à l’école. A présent, il y a des centaines d’enfants et la taille des classes est importante. Un instituteur peut avoir jusqu’à 200 élèves. Elisha lui-même enseigne l’éducation religieuse dans les écoles des environs.

Il y a aussi une école biblique où les villageois peuvent étudier l’histoire de l’église, l’Ancien et le Nouveau Testament, l’agriculture de base, et participer à des activités d’animation pour les personnes âgées. Les étudiants font des stages dans les paroisses et enseignent dans les villages.

Nous avons espoir qu’avec la progression du niveau d’éducation les populations locales seront à même de façonner leur propre avenir. « Un travail important et de bonne qualité est réalisé ici depuis longtemps. C’est pourquoi le temps est venu pour les gens de prendre plus de responsabilités », explique Jarkki Korhonen.

– Katri Kuusikallio –

Assistante chargée de Coordonner l’Éducation Chrétienne pour l’Église Luthérienne Évangélique de Tanzanie (ELCT)

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