L’ONG GIZ, partenaire de la MAF, est une organisation allemande qui travaille depuis longtemps au Liberia. Elle oeuvre actuellement aussi dans le secteur de la santé, suite à l’épidémie d’Ebola qui a dévasté le pays en 2014-2015.

« Nous nous efforçons de renforcer le système de santé, en particulier dans le sud-est du Liberia. En fait nous avons deux actions principales: Nous améliorons la capacité du ministère de la santé pour fournir des soins de base pour les problèmes quotidiens ; et nous renforçons la protection contre une épidémie. En effet, nous avons constaté lors de l’épidémie d’Ebola qu’une chose ne va pas sans l’autre », explique Viktor Siebert, l’un des directeurs de projet de GIZ. « S’il n’y a pas de préparation et de réponse adéquate aux épidémies, c’est tout le système de santé qui s’effondrera ».

Réparer les laboratoires pour faire face à une épidémie

Viktor est arrivé au Libéria en 2016, après avoir travaillé pour l’organisation au Rwanda et en Allemagne. « Le Libéria est un pays très, très difficile », nous dit-il. « Le système de santé, bien qu’il  fonctionne mieux depuis la fin d’Ebola, est encore très faible. De plus, il manque cruellement de ressources. Dans le sud-est en particulier, l’éloignement rend notre action très difficile ».

L’un des moyens pour accroître la résilience du secteur de la santé est de renforcer la capacité du système national de laboratoires. En 2019, l’organisation GIZ a collaboré avec l’ONG internationale Partners In Health (PIH) sur un projet de rénovation et d’agrandissement du laboratoire de l’hôpital Dossen à Harper. Il se situe dans le sud-est du Liberia. En juin 2019, les pilotes de la MAF Emil Kundig et Steven Biggs ont enlevé presque tous les sièges du 5X-SCO. En effet, il fallait transporter les vitres du nouveau laboratoire. Finalement, une seule vitre a été fissurée. Imaginez ce que cela aurait été si nous les avions transportées par la piste ! …

Des compétences indispensables

Dans le même temps, le GIZ a contribué à la reconstruction de l’atelier biomédical de l’hôpital. C’est ainsi qu’ils ont réparé les équipements vitaux. Pendant longtemps, l’expertise dans ce type de travail a été extrêmement limitée, surtout en dehors de Monrovia. Par conséquent, beaucoup d’équipements restaient inutilisés ou cassés. « Mais maintenant, dit Viktor, je pense que c’est la première fois dans l’histoire du Libéria, dans chaque comté, il y a un technicien biomédical. Il y a un système qui commence à fonctionner dans les comtés pour entretenir les équipements. Avec PIH et le ministère de la santé, nous travaillons à l’intégration des techniciens dans le système. C’est ainsi qu’ils ont à disposition un atelier. Nous leur fournissons aussi des outils et un encadrement continu. Et maintenant ils sont de plus en plus reconnus. Les responsables voient que certains équipements peuvent être réparés. Ils commencent à avoir un impact ».

Un partenariat indispensable avec la MAF

Le personnel de GIZ voyage fréquemment avec la MAF sur la navette entre Monrovia et Harper. En plus de cela GIZ affrète l’avion lorsqu’il a des besoins plus spécifiques. Récemment, ils ont également commencé à examiner le soutien que l’avion pourrait apporter à leur personnel en cas d’urgence. Viktor décrit ses expériences avec la MAF comme étant excellentes. La MAF est notre bouée de sauvetage, surtout pendant la saison des pluies.  Sinon il nous serait très difficile de faire ne serait-ce que 50 % de ce que nous sommes capables de faire. En effet, la route est si longue et parfois il est impossible de se rendre où que ce soit.

Récit : Katie Machell