Nery souffrait d'une hernie douloureuse. Celle-ci l'empêchait de profiter des plaisirs simples de l'enfance, comme jouer au football avec ses amis. La MAF et Mercy Ships ont travaillé ensemble pour permettre à ce garçon de 12 ans de retrouver l'espoir…
Depuis plus de 10 ans, la MAF à Madagascar est partenaire d’HoverAid. Elle emmène des équipes médicales et du matériel dans les régions reculées du pays. Elles peuvent ainsi dispenser des soins médicaux indispensables, y compris réaliser des opérations chirurgicales. En mars, le pilote Ryan Unger venait d’amener une équipe dans le village d’Ampasinambo, lorsque le pays a commencé son confinement à cause de l’épidémie de Covid-19.
Un confinement rapide
« Ils étaient sur place depuis peut-être un jour », explique Ryan. « Et puis les rumeurs ont commencé à circuler disant que les déplacements allaient être limités, que le confinement était imminent. J’ai donc décidé d’aller les rechercher plus tôt que prévu. Ils m’ont dit par la suite qu’ils n’avaient aucune idée s’ils pourraient rentrer. C’était donc un moment très émouvant pour eux. Ils ont d’ailleurs mentionné à plusieurs reprises que les larmes coulaient. Ils avaient déjà commencé à parler de marcher jusqu’à la côte pour retourner à Tana par la route ».
Bien que l’équipe ait été heureuse de rentrer avant que le confinement, il y avait de la déception. En effet cela signifiait devoir abandonner le travail, arrêter de soigner. C’était donc très satisfaisant pour eux et pour Ryan et quand il a finalement pu les acheminer en septembre. C’est-à-dire à la fin du confinement. Ils ont pu terminer la mission qu’ils avaient commencée en mars dernier, avant le confinement. « Maintenant que les restrictions de déplacement sont levées, c’était notre premier vol quelque peu normal. Même s’il nécessitait encore une autorisation spéciale et un test Covid pour chaque membre de l’équipe. C’était agréable d’achever cela avec eux, de les aider à terminer ce qu’ils avaient commencé ».
Retour après le confinement
Ryan a emmené huit membres du personnel d’HoverAid, ainsi que tous les médicaments et l’équipement dont ils auraient besoin pour ce voyage de cinq jours. « Ils ont très peu de ressources à Ampasinambo : quelques lits, et une glacière à énergie solaire pour les vaccins », dit Ryan. « Donc tout le reste, tout le matériel, les moniteurs, l’oxygène, l’échographe : tout cela nous l’emportons. Tout est alimenté par un groupe électrogène local. Celui-ci, d’une manière ou d’une autre, continue à fonctionner ! Quand vous l’écoutez, vous vous demandez combien de temps il va fonctionner. Il s’est arrêté à un moment donné pendant une opération chirurgicale. Mais ils ont pu le remettre en marche assez rapidement ».
Composée de divers professionnels de la santé, l’équipe comprenait des médecins, des pharmaciens et un anesthésiste. Ainsi qu’un expert en logistique pour gérer la coordination du voyage. Après s’être assurés que les habitants du village et des environs savaient qu’ils venaient, ils ont pu voir de nombreux patients. Ils ont prodigué des soins prénataux aux femmes enceintes. Ils ont effectué plusieurs réparations d’hernies inguinales.
Retrouvailles appréciées
« C’était une occasion formidable de les revoir au travail », raconte Ryan. Il a déjà transporté des équipes à de nombreuses reprises avant le confinement. Mais il n’a pas souvent l’occasion de passer du temps sur le terrain avec elles. « Je suppose que généralement ils voient beaucoup de cas similaires. Parfois il arrive qu’ils voient des cas qu’ils ne peuvent pas traiter parce qu’ils n’ont pas les installations. Dans de telles circonstances, un patient peut être transféré à la capitale par avion, mais cela n’arrive pas souvent ».
Les vols pour HoverAid sont un moyen important pour la MAF de soutenir ses partenaires. En effet, cela contribue à apporter de l’aide, de l’espoir et la guérison aux personnes isolées. Patrick Keller, directeur national, ajoute : « Nous espérons également qu’à travers ces opérations qui changent la vie, les gens verront l’amour du Christ en action et se tourneront vers lui ».
Katie Machell