A seulement 20 ans, Yvette Alphonsine est trop familière des grossesses qui n’arrivent pas à terme. Sa première tentative pour devenir mère s’est terminée tragiquement lorsque le bébé est mort à six mois. Elle a pourtant trouvé la confiance nécessaire pour essayer de fonder une famille à nouveau. Elle a conçu une fois de plus, et l’histoire s’est répétée car ce bébé ne pourra pas arriver à terme. Cette fois cependant, les tentatives qui ont duré plus de 72 heures pour la délivrance de l’enfant mort-né ont échoué, laissant la vie d’Yvette en grand danger.

Dans les pays occidentaux, la médecine moderne et le personnel médical qualifié rendrait très improbable que l’état de Yvette se poursuive aussi longtemps ou qu’on la laisse face à la mort. Yvette n’a pas la chance de vivre dans le monde occidental, car elle vient de Bemana, une région rurale sous-développée de Madagascar.

À vol d’oiseau, Yvette était à plus de 1200 kilomètres de l’hôpital de la capitale, Antananarivo, où elle devait se rendre de toute urgence. Ce voyage aurait été assez difficile étant donné son état, et la route de Bemana implique des heures et des heures de voyage sur des pistes de terre difficiles à travers la jungle et les montagnes, un temps trop long dans cette circonstance. Ceux qui ont réalisé que la vie d’Yvette était en danger, connaissait quelque chose de beaucoup mieux pour faire le voyage et réduire le temps de transport: les avions de la MAF.

Un avion MAF a donc recueilli Yvette et son père, et les a transportés jusqu’à la capitale en 90 minutes. Pour avoir effectué les évacuations médicales d’innombrables fois auparavant, l’équipe de la MAF avait déjà envoyé une ambulance pour être présente sur la piste, réduisant encore le temps d’acheminement. Yvette a été remise aux soins du personnel de l’hôpital, et l’équipe de la MAF s’est réjouie de ce que Dieu l’ait utilisée pour apporter de l’espoir dans une situation désespérée.