Les écoles de Papouasie-Nouvelle-Guinée accueillent beaucoup de jeunes. Mais les enseignants font face à une vague de désobéissance et de manque de respect. Dans le contexte des problèmes sociaux et comportementaux que connaissent de nombreuses écoles de Papouasie-Nouvelle-Guinée, la MAF…
MAF Madagascar a eu le plaisir de transporter plusieurs équipes de traducteurs malgaches de la Bible. Ils venaient de plusieurs endroits de Madagascar vers la capitale, Antanananarivo (Tana). Ils appartiennent à une organisation locale : Fiaraha-miasa Lioka eto Madagasikara (FML). Les traducteurs étaient excités ! Les semaines suivantes, ils ont passé tout leur temps à travailler sur leurs projets de traduction en cours avec des consultants en traduction biblique.
Avant de venir à Tana, tous les groupes ont travaillé individuellement et en groupes. Verset par verset, ils ont traduit des passages de l’Écriture. Ils ont rédigé les textes, et en équipe, ont vérifié la traduction. Chaque traducteur est un bénévole. « Il ne s’agit pas de gagner de l’argent. Les personnes concernées y croient parce que c’est important pour elles », explique Leoni Bouwer. Elle est actuellement à la tête de ce réseau de traduction biblique à Madagascar.
Une rencontre assidue
Ma première impression, lorsque j’entre dans la salle où sont assis les traducteurs, c’est que j’assiste à quelque chose d’important. Tout le monde travaille intensément sur ses traductions. 3 à 5 personnes dans chaque groupe, travaillant toutes dans leur langue maternelle. En effet ces langues sont différentes de la langue officielle malgache.
On dit que tout le monde à Madagascar parle la même langue. Bien entendu, avec quelques variations dialectales mineures. Mais en fait, les habitants des hauts plateaux ont beaucoup de mal à comprendre le malgache officiel.
Lorsque Johanne et Bjørn Leinebø sont arrivés pour travailler comme missionnaires dans le sud-ouest de Madagascar, ils ont appris le malgache parlé sur les hauts plateaux. Mais ils ont découvert que les gens de la côte ouest ne les comprenaient pas. Les villageois leur ont dit : « Ce que vous dites est peut-être vrai, mais cela ne nous parle pas ! » Une déclaration plutôt choquante après avoir appris que Madagascar n’a qu’une seule langue. Et que même s’il y a plusieurs dialectes, tous les malgaches comprennent la langue officielle. Beaucoup de Malgaches pensent qu’ils doivent apprendre une autre langue pour devenir chrétiens. En entendant et en lisant la Bible dans leur propre langue, ils disent « Dieu parle notre langue ?! On peut vraiment s’adresser à Dieu dans notre propre langue ? »
En 2001, après 5 ans de recherche linguistique, la traduction de l’Evangile de Luc et du film Jésus a commencé dans cinq langues malgaches différentes. Cinq équipes de traducteurs de langue maternelle différente se sont ajoutées en 2006. Depuis 2019, ils ont commencé à travailler dans huit autres communautés linguistiques. Et il est prévu d’inclure bientôt cinq autres langues.
Le groupe de traducteurs de Tanôsy du sud-est de Madagascar
Chacun avait préparé ses notes avant de venir à ce séminaire. Presque tous écrits à la main. Le chef du groupe dispose d’un ordinateur. Et son travail consiste à enregistrer la version finale sur laquelle l’équipe se met d’accord. Une fois qu’il y a une ébauche vérifiée par l’équipe, le consultant en traduction intervient en posant des questions et en vérifiant la traduction avec l’équipe des traducteurs. La version finale est testée dans la communauté linguistique. « Nous lisons un texte à haute voix et cherchons à voir comment les gens réagissent à ce texte. Nous leur demandons de redire les sections de la traduction qui leur ont été lues ».
Mais le travail n’est pas « seulement » de traduire. En effet, il faut aussi aider à faire connaître la traduction et à l’utiliser localement. C’est pourquoi il est si important de travailler avec la société et les différentes Eglises. Nous construisons de la littérature pour aider l’église. Pour certaines églises, il est encore difficile de commencer à l’utiliser. En effet, elles n’utilisent que les versions officielles malgaches des hauts plateaux de Madagascar.
Une aide précieuse
Dans tout ce travail, la MAF est une aide précieuse. « La MAF s’efforce toujours de trouver la meilleure façon de nous aider à réduire les distances que doivent parcourir nos collègues traducteurs. Nous sommes très reconnaissants et dépendants de ce soutien de la MAF », déclare Leoni. Une des équipes de traduction a dû marcher pendant 3-4 jours pour venir à un atelier de traduction biblique. Mais c’était avant que la MAF et Helimission ne commencent à les aider. D’autres ont dû voyager en taxi brousse 2-3 jours sur des routes en mauvais état. « Nous étions très fatigués et nous tombions souvent malades après avoir voyagé », explique un pasteur. « Les bus sont surchargés, vous n’avez qu’une toute petite place ». De plus, avant d’atteindre l’autobus, il faut parfois marcher sur une longue distance.
Projets d’avenir
Beaucoup de bon travail a été fait, mais nous avons besoin de le poursuivre. C’est une tâche ardue de pouvoir terminer la traduction de la Bible à Madagascar. Et pour l’avenir, la MAF se félicite de faciliter le transport des traducteurs bibliques et des consultants. En effet, ils ont souvent besoin de traverser le pays des mille collines et des routes terribles et souvent inexistantes.
Récit: Patrick Keller – Photos: Ryan Unger, Patrick Keller et Charlotte Pedersen