L'équipe de paix et de réconciliation dirigée par le personnel de la MAF a aidé 20 participants à surmonter les traumatismes causés par des décennies de conflits locaux. Des traumatismes accumulés depuis des décennies La MAF a apporté aide, espoir…
Le festival du Naadam a lieu chaque année en Mongolie, au mois de juillet. Il perpétue une tradition qui remonte au prince mongol Genghis Khan. L’événement principal se déroule à Ulaanbaatar. Mais chaque capitale de province et chaque village organise son propre Naadam.
Trois sports majeurs
L’accent principal de Naadam est mis sur trois compétitions majeurs : Le tir à l’arc, la lutte et les courses à cheval. La piste de course de chevaux est située sur un terrain ouvert d’une longueur de 15 à 30 kilomètres, selon l’âge du cheval. Les coureurs sont des garçons mongols âgés de 5 à 13 ans. Selon la coutume locale, ils montent sans chaussures, ni selle, ni équipement de protection. Ceci expose évidemment les cavaliers à des risques potentiels. Les chevaux mongols sont préparés à leur intention.
Un jeune mongol blessé
Le samedi, peu avant midi, nous avons reçu un appel pour un vol d’évacuation médicale. Un garçon de 13 ans, Baasandorj, avait été gravement blessé lors d’une chute de cheval pendant une course, lors du festival. Notre équipe s’est rapidement réunie pour commencer les préparatifs pour que le vol ait lieu le jour même. Il faut dire que le garçon avait un traumatisme crânien et était inconscient. Un voyage par la route de 750 kilomètres depuis la ville montagneuse de Tosontsengel n’était pas une solution satisfaisante. Par ailleurs, la ville a une piste d’atterrissage en gravier, qui est régulièrement utilisée par les avions de la MAF.
Au cours des préparatifs, nous avons appris que le garçon qui était tombé de cheval avait suscité beaucoup d’attention dans les médias locaux. Notamment sur les réseaux sociaux ainsi qu’à la télévision. Dans l’après-midi, nous avons décollé d’Ulaanbaatar avec deux médecins.
Evacuer rapidement
Le vol a duré deux heures et vingt minutes. En arrivant, nous avons découvert que le patient n’était pas prêt. Le jeune mongol était toujours à l’hôpital local. Evidemment cela posait un problème car le patient devait être pris en charge dans les quarante minutes. Ceci était nécessaire pour rentrer avant le coucher du soleil. Les médecins se sont précipités à l’hôpital pour amener le patient le plus rapidement possible. Nous sommes donc restés avec l’avion, faisant le plein de carburant et obtenant des informations météorologiques actualisées.
Alors que nous commencions à imaginer passer la nuit sur place, nous avons vu arriver un 4×4. Les médecins et les membres de la famille ont transporter le garçon blessé de la voiture sur notre civière. Le jeune mongol était inconscient et il avait apparemment un traumatisme et des blessures au niveau de la tête et du cou.
Le ciel s’est éclairci et il resté ainsi pendant les deux heures de vol jusqu’à Ulaanbaatar. Il aurait été très regrettable de devoir rester à Tosontsengel pour une nuit. Le garçon était dans un état très critique. À l’arrivée à Ullanbaatar, nous avons été accueillis par une ambulance et des médecins. Ils nous ont félicité pour l’excellent travail. Baasandorj a rapidement été emmené vers l’ambulance et a pu bénéficier de soins adaptés.
Nous avons appris plus tard que Blue Sky Aviation, affiliée à la MAF, avait été félicitée lors des discussions sur les réseaux sociaux. Les gens peuvent demander pourquoi nous faisons cela ? Nous sommes appelés à sauver des vies.
– Récit de Roy Rissanen (Pilote MAF) –