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Du Fret Pour Goroka
Du Fret Pour Goroka
Du Fret Pour Goroka

Ce matin, chargé à bloc avec passagers et fret, le Twin Otter de la MAF en Papouasie Nouvelle Guinée, s’apprête à décoller de Goroka. Il part à destination de Simogu, de Marawaka et d’Ande. Pour les habitants de ces villages, le transport par avion est vital. C’est un moyen important pour le transport de leur production et le développement de l’économie locale. Ce jour-là, nombreux sont ceux qui rentrent dans leur village pour les vacances de Noël avec plus que les 16 kilos de bagages autorisés.

Un des contrôleurs aériens de Goroka et responsable des Vols, prénommé Famiri Wasage, a une énorme tâche ce matin-là : Assis derrière la balance, il est chargé de s’occuper des voyageurs qui ont un excès de bagages. Mais également des autres personnes qui veulent tout simplement envoyer des colis, du fret dans leur village reculé.

« Avec un avion complet côté passagers, nous répartissons en général le poids sur l’arrière et dans le nez de l’appareil. Nous ne devons pas excéder les limites fixées, sous peine de rendre la tâche plus difficile pour les pilotes et plus risquée pour tous ».

Le café pour développer la région

Les villages de Simogu et Marawaka n’étaient que des escales. Les pilotes n’arrêtent les moteurs que d’un côté pour laisser descendre les passagers et décharger le fret.

Sur l’aire de parking du village de Ande, plus de 30 sacs de café sont empilés et attendant d’être chargés dans l’avion. Le Twin Otter peut transporter environ 1.5 tonnes. Le premier officier Mathias Glass s’occupe des papiers pendant que les villageois chargent les sacs. Ils savent très bien comment les sacs doivent être empilés. Richard Marples surveille l’opération de chargement, puis sangle et arrime les sacs de café. Pour les villageois des Hautes terres, la culture du café représente un complément de revenu.

La MAF transporte plusieurs tonnes de café chaque année. Pour beaucoup de producteurs, nos avions sont leur unique moyen pour transporter le café vers les centres comme Bogota ou Mt Hagen afin qu’il y soit traité.

Aider à améliorer l’école et le voyage des enseignants

De retour sur la base MAF à Goroka, ce sont 1.5 tonne de tôles ondulées de toiture qui attentent d’être transportées. L’équipe du personnel au sol de Goroka est constituée de véritables messieurs muscles. Ils n’ont pas besoin de salle de culture physique. Ils chargent et déchargent régulièrement l’avion avec du fret très lourd, et quelquefois deux fois par jour.

Les tôles ondulées sont destinées à l’école primaire d’Andakombre. Elle s’agrandit d’une bibliothèque et d’une classe supplémentaire. Le bois dont ils ont besoin provient de la région et a été débité sur place grâce à une scierie mobile. Pour le vol de retour à Goroka, les enseignants et leurs familles montent dans l’avion pour les vacances de Noël : Certains ont même prévu d’aller à l’étranger. Le directeur de l’école embarque lui aussi à bord de l’avion. Il m’informe que par la route et les transports en commun, ce voyage prendrait au moins deux jours pour rejoindre la ville de Boroka : 10 heures de marche pour atteindre la route la plus proche où passent les taxis de brousse jusqu’à Lae. Ensuite il faut prendre un autre taxi brousse pour Boroka. En décollant directement du village d’Andakombe à bord du Twin Otter de la MAF à destination de Boroka, le trajet prend 30 minutes avec un réel confort. C’est important surtout lorsque l’on voyage avec de petits enfants et du fret : Des sacs remplis de victuailles, de régimes de bananes etc… C’est aussi plus facile pour acheminer du matériel au village.

Mettre ses muscles au service des autres

A la question qui leur ait posée concernant les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur métier, le personnel au sol de la MAF répond que le plus dur, c’est de déplacer des tonnes de fret. Famiri témoigne qu’il aime beaucoup ce travail mais que c’est physiquement assez dur. Surtout quand il faut déplacer tout ce matériel de construction et décharger les sacs de café. « J’ai de la chance d’être un homme tout en muscles ! » dit-il.

Mais quel privilège de savoir que ces efforts permettent à toute une région de se développer. Et aussi de voir les conditions de vie s’améliorer pour tant d’hommes, de femmes et d’enfants.

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