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éducation Bangladesh
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La MAF au Bangladesh a interviewé Patrick O’Leary de l’organisation CO-ID. Il nous parle de ce qui est fait pour améliorer l’éducation des milliers d’enfants isolés.

MAF : Parlez-moi de votre travail au Bangladesh, de ce lieu que vous visitez.

Patrick O’Leary : Je travaille au Bangladesh avec une ONG qui s’appelle CO-ID (Cooperation in Development). Nous offrons gratuitement l’accès à l’éducation. Et cela pour 10 à 11 000 enfants dans le sud de l’île de Bhola. En effet, nous avons ouvert 40 écoles primaires et une douzaine de jardins d’enfants. Nous employons environ 175 enseignants du Bangladesh et 5 autres employés de bureau.

Une aide pour l’éducation

MAF : Quelle aide particulière apportez-vous à la population locale ? Et quels sont les défis qu’elle doit relever ?

Patrick O’Leary : Eh bien, nous sommes ici depuis 1992. Nous avons construit notre première école. A cette époque, et certainement même depuis, il n’y avait pas beaucoup d’écoles publiques ici. Il y en maintenant, mais nous continuons à apporter une éducation dans des endroits où le gouvernement n’a pas encore implanté d’écoles. C’est le cas sur certaines des îles proches de Bhola.

Patrick O’Leary : L’éducation des enfants d’ici fait toute la différence. En effet, elle leur donne un peu plus de choix dans leur vie. Ils peuvent aller au marché, compter leur argent ou lire des panneaux, les lois ou autre. Par conséquent, c’est un grand avantage pour tout le monde. Je peux vous dire que lorsque je viens au Bangladesh, je suis moi-même totalement analphabète. Effectivement, je ne parle pas leur langue et je ne peux pas la lire. J’apprécie donc le fait de ne pas être analphabète. L’éducation peut vraiment changer la vie d’une personne.

Un impact indéniable

MAF : Pouvez-vous partager expliquer l’impact de votre projet pour les individus ou les familles ?

Patrick O’Leary : Eh bien, nous avons un niveau élevé dans nos écoles et nous attendons de nos enseignants qu’ils atteignent les objectifs que nous nous sommes fixés. Dans les examens du gouvernement, nous avons un taux de réussite constant de plus de 95 %. De plus, dans une école secondaire locale, vingt-cinq des meilleurs élèves sont d’anciens élèves de la CO-ID.

MAF : Quelles sont les alternatives dont disposent la population, si votre organisation ne travaillait pas ici ?

Patrick O’Leary : Eh bien, si nous n’étions pas là, les alternatives seraient les écoles de la Madrasah, les écoles publiques. Ou alors certains enfants n’auraient pas accès à l’éducation par manque d’écoles.

La MAF en appui

MAF : Qu’est-ce que les vols de la MAF apportent à votre projet ?

Patrick O’Leary : Certainement la facilité de transport. Mon alternative est de prendre le ferry. De Dhaka à Char Fassion, dans le sud de Bhola, il faut environ 14 heures de nuit. C’est beaucoup plus sûr avec la MAF. C’est aussi plus réconfortant. En effet, je ne suis pas un jeune homme, et ma santé peut changer rapidement. Et donc, comme d’autres personnes au Bangladesh, savoir que la MAF est là, qu’elle peut nous apporter une aide médicale en quelques heures, c’est un grand soulagement.

MAF : Quelle est la différence entre les déplacements par voie terrestre et ceux effectués avec la MAF ?

Patrick O’Leary : Je viens habituellement en ferry sur la rivière Meghna et cela prend 14 heures, contre environ 35 minutes en avion avec la MAF.

MAF : Pensez-vous que la MAF est un moyen de transport plus sûr ?

Patrick O’Leary : Beaucoup plus sûr, oui. Il y a quelques ferries qui coulent au fond de cette rivière.

Bhola est un peu isolé au bord de la baie du Bengale, dans la partie sud du Bangladesh. Mais avec la MAF, il est certainement beaucoup plus facile, beaucoup plus pratique et plus sûr de se rendre ici.

MAF : Avez-vous des suggestions à faire à la MAF pour développer leur vol ou autre chose ?

Patrick O’Leary : Eh bien, il y a 18 mois, j’ai suggéré à Keith d’atterrir à Letra Char Fassion. Et depuis lors, ils m’amènent à Letra, qui est à une demi-heure de mon bureau en moto. Avant, je prenais l’avion pour Bhola puis un trajet de deux heures en bus pour aller à Char Fassion. Et ils ont fait ça pour moi. J’imagine que d’autres personnes vont peut-être aussi y aller, mais c’était très pratique pour nous et nous apprécions beaucoup leur coopération.

Dire et agir

MAF : Est-ce que vous découvrez quels sont les besoins de la communauté locale ou est ce que vous venez en disant : « Oh, nous allons vous construire quelque chose dont vous n’avez pas vraiment besoin ? »

Patrick O’Leary : Quand j’ai construit cette école sur l’île il y a seulement 18 mois – cela semble très lointain. C’était un peu un effort pour nous, mais franchement, grâce au soutien des habitants de l’île et à l’enthousiasme pour l’école, c’était un projet superbe. Mais au début j’ai eu quelques difficultés. Alors je suis venu pour demander ce qui se passait. Les membres du comité m’ont répondu : « Vous êtes à peu près la vingtième personne à venir ici et à faire des promesses, mais nous n’avons toujours pas d’école ». C’était donc ça, le problème. Il y a maintenant 301 enfants dans cette école.

Patrick O’Leary : Et nous sommes allés dans un autre village, Char Hassina. C’est une communauté essentiellement composée de sans-abri. Nous venons d’y ouvrir une école.

Patrick O’Leary : A Char Chaka Choppia, il y a des enfants qui arrivent de partout. Notre plus grande école compte plus de 500 enfants.  Nous sommes donc constamment confrontés à la nécessité de fournir ce qui est nécessaire.

MAF : Donc si vous pouviez juste résumer ce que fait l’organisation.

Patrick O’Leary : En gros, nous offrons une éducation primaire gratuite à dix mille enfants du sud de Bhola dans 40 écoles primaires et 12 jardins d’enfants.

Photos Adam Dickens 

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