Il y a deux ans, la MAF Tech en Papouasie Nouvelle Guinée et ses partenaires ont apporté la lumière grâce à l'énergie solaire à Telefomin. Les habitants partagent ce que signifie pour eux le fait d'avoir de l'énergie verte dans…
Tabubil, en Papouasie Nouvelle Guinée, n’existe qu’à cause de la grande mine d’or OK Tedi. Par conséquent, une longue piste d’atterrissage en gravier a été construite. Contrairement à beaucoup d’autres pistes, l’approche se fait aux instruments, à travers les nuages. La piste de Tabubil est très pratique pour de nombreux villages situés dans l’extrême ouest du pays. Surtout lorsqu’il s’agit de projets de développement. Les expéditions en provenance des principaux ports arrivent jusqu’à la ville minière. De là, le seul moyen de transport est l’avion. En effet, il n’y a pas de route pour franchir le mur de Hindenburg à 2000 m d’altitude. Il y a des petites pistes pour monter à pieds à travers les rochers et la jungle dense. Les gens utilisent des huttes le long du chemin pour passer la nuit. Mais quand il s’agit de transporter des charges lourdes, c’est encore plus difficile.
Des besoins permanents
Notre base à Tabubil reçoit un flux constant de demandes de vol de la part de personnes souhaitant voyager depuis leur village jusqu’à Tabubil. Mais ce sont aussi des vols pour des projets qui concernent tout le village.
Les vols autour de Tabubil sont généralement courts, environ 20 minutes en moyenne. Pour autant il faut survoler un relief montagneux et souvent être confrontés à des conditions météorologiques changeantes. Ces vols exigent donc une grande attention dans le poste de pilotage.
Avec une capacité de chargement d’environ 1,5 tonnes et une cabine pour transporter du matériel jusqu’à 6 mètres de longueur, le Twin Otter est l’avion idéal pour transporter du matériel de construction.
Solan Mirisim, député du district de Telefomin, soutient le développement des infrastructures. Au cours des derniers mois, la MAF a régulièrement transporté des scieries portatives vers diverses villages de la région. De nombreux villages nichés dans les hautes terres sont entourés d’immenses forêts. Par conséquent, le bois est utilisé pour tous les projets. C’est le cas par exemple pour la construction d’une salle d’école supplémentaire. Ou alors pour la rénovation d’un établissement de santé.
De l’eau pure pour chacun
De plus en plus de maisons ont un toit en tôle ondulée. Cela permet de récupérer de l’eau de pluie. Mais après quelques jours de temps sec, la réserve s’épuise. Il faut alors faire une longue marche pour aller chercher de l’eau pour la cuisine. Mais cette eau n’est pas forcément propre à la consommation.
Pour les habitants de Feranmin, la vie devient plus facile. En effet, un pipeline est sur le point d’être construit pour acheminer de l’eau d’une source d’eau située plus haut dans la montagne. Il permettra de délivrer de l’eau aux villages le long de son chemin. De l’eau propre, fraîche de la montagne ! Plus besoin de pompes ou de filtres ou de trajets ardus la transporter jusqu’à la maison.
Kevin, assistant du Conseil de la communauté de Kialikmin (composé de quatre villages), a été désigné pour superviser ce projet d’approvisionnement. Il s’agit d’installer des tuyaux pour acheminer l’eau propre.
En voyant tout le matériel déchargé de l’avion à Feranmin, Kevin a dit : « Merci de nous aider, sinon nous ne serions pas en mesure de réaliser ce projet ».
De la piste d’atterrissage de Feranmin, tous les matériaux ont encore besoin de « marcher » environ 2 km.
Richie, pilote de la MAF, a fait ce commentaire : « Il y a très peu d’autres avions comme le Twin Otter pour transporter cette charge sur une telle piste. Elle fait seulement 530 m de long ».
Les habitants de ces villages isolés et l’équipe de la MAF apprécient les dons qui sont faits. Ils permettent de couvrir les coûts de carburant, d’entretien de l’avion. Mais surtout ils permettent d’apporter un changement dans la vie de nombreux villageois en Papouasie Nouvelle Guinée.
Récit de Mandy Glass. Photos de Richie Axon