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Nuage à Katahe
Nuage à Katahe
Nuage à Katahe

Après 5 ans passés à Dar es Salaam (Tanzanie) en tant que responsable logistique de la MAF, j’ai eu la possibilité de combler un siège vacant sur l’un de nos vols pour Katahe au Sud Massai. C’était une chance pour moi de voir les choses de plus près. C’est-à-dire de voir sur le terrain une partie du travail que nous avons préparé depuis le bureau de Dar.

Bienvenue à la Genève d’Afrique

La pancarte placée sur la tour de contrôle de l’aéroport d’Arusha, vous accueille chaleureusement avec ces mots : « Arusha : la Genève de l’Afrique« . Cependant nous sommes arrivés avec un ciel d’hiver africain, moins accueillant, avec un nuage bas qui a retardé notre départ de 45 minutes. Les appareils Cessna C206 sont suffisamment petits pour leur permettre d’atterrir sur de très petites pistes d’atterrissage. Mais ils ne peuvent être pilotés qu’à vue.

Finalement, une petite pause dans la couverture nuageuse nous a permis de décoller et de monter au-dessus du nuage pour le voyage d’une heure jusqu’à Katahe.

Le pilote de la MAF s’en chargera

Le défi suivant consistait à trouver un itinéraire à travers le nuage pour nous permettre d’atterrir. Après une première tentative avortée, notre pilote, Jarkko Korhonen, a trouvé un trou et a placé l’avion dans une série de virages. Il a ainsi pu nous ramener au-dessous de la couverture nuageuse. Dans ces conditions, il n’était pas difficile d’apprécier pourquoi la MAF exige un niveau de pilotage aussi important pour ses pilotes.

Même à une altitude relativement basse, la piste d’atterrissage n’était pas immédiatement visible au milieu des buissons environnants. Mais après quelques minutes de recherche, Jarkko a repéré la bande étroite de terre dégagée et a pu commencer son approche.

Chai et Chapatti à Katahe

Bien que ce soit un vol régulier mensuel, l’arrivée d’un avion de la MAF a encore attiré une foule considérable. Alors que nous roulions sur la piste, les passagers embarquant pour le prochain vol de la journée sont apparus. Je devais rester à Katahe pour l’après-midi, tandis que Jarkko se rendait jusqu’au village isolé de Lesirwai. Il transportait deux évangélistes et deux infirmières d’un hôpital voisin avec des cartons plein de vaccins.

Les villageois nous ont accueillis avec du pain chapatti frais et du thé Massai sucré tout à fait unique. Il était fortement aromatisé par le feu de charbon sur lequel il qui avait été préparé. Nous avons été servis dans la cabane des pilotes. C’est une petite structure en brique avec un toit en tôle ondulée. Elle dispose de 4 pièces : 1 servant de magasin de carburant, 1 une salle de classe et ensuite des chambres pour le pilote et les évangélistes l’accompagnant.

Célébration avec le Boma

Cela m’a laissé un après-midi à Katahe, avec quelques tâches à accomplir et puis un certain temps pour rencontrer des villageois. Ensemble, avec l’aide de l’évangéliste local, j’ai parcouru la piste d’atterrissage pour enlever des pierres et des buissons d’épines. Il était important d’encourager les populations locales à vérifier la piste régulièrement pour réduire les risques d’accident.

J’ai été emmené dans la maison d’un des anciens du village pour rencontrer sa famille. Nous nous sommes assis dans la semi-obscurité, buvant du chai et puis la nourriture est arrivée. Comme c’était un jour de célébration, il y avait de l’agneau, délicieusement rôti au-dessus d’un feu ouvert. Je suis toujours surpris et humilié par l’hospitalité des gens que je rencontre en Afrique de l’Est.

MAF et les gens de Katahe

Katahe est un village où la foi des familles était évidence quand ils parlaient. Le village a construit la cabane du pilote et soutient activement le travail de la MAF. Cela se fait notamment par l’entretien de la piste d’atterrissage. Mais aussi par l’accueil des évangélistes et du personnel médical de passage. Tout cela n’entraîne pratiquement aucun gain matériel pour le village. Mais ils sont néanmoins des partenaires volontaires. Cette année, la région a été fortement touchée par l’épidémie de choléra. Les habitants de Katahe ont échappé à la maladie. Malgré cela, ils ont soutenu l’utilisation de la cabane du pilote comme centre de traitement et de vaccination pour les villages environnants.

Revenir à Arusha

Et puis il était temps de retourner et d’attendre l’avion pour rentrer. Après que l’avion a atterri, que les passagers ont débarqué, nous avons décollé, survolé le Boma, où j’avais passé l’après-midi. Le nuage était resté tout au long de la journée. La visibilité en dessous de lui s’était améliorée, de sorte que nous avons pu faire un voyage à basse altitude pour retourner à Arusha.

Après 5 ans à participer à l’action de la MAF à Dar, c’était une grande expérience de voir le travail sur le terrain. Notamment de se rendre compte comment les vies ont été changées dans les villages Massai éloignés. Les villageois de Katahe ont très peu de richesses matérielles, mais la façon dont ils partagent l’amour du Christ avec ceux qui les entourent, par leurs actions, était vraiment édifiant.

Récit de Stewart Ayling

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