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Pilote Au Timor Oriental
Pilote Au Timor Oriental
Pilote Au Timor Oriental

Jason vit actuellement à Dili, au Timor-Leste. Il travaille à la Mission Aviation Fellowship, avec son épouse Kim et son fils Sam âgé de 6 ans. Jason est pilote et Kim s’occupe de leur fils et elle est responsable de la communication. En plus de cela, elle apporte son aide à un centre pour personnes handicapées. Jason nous raconte à quoi ressemble un journée type de sa vie de pilote.

Arrivée du pilote :

J’arrive au travail. La première chose que je fais, c’est de vérifier l’état de l’avion : Ailes présentes, Hélice : toujours en marche. C’est OK. Mais femme vous dira que c’est beaucoup plus complet que cela. Deux policiers me suivent, ils ont leurs bureaux à côté de celui de la MAF. Je vais discuter un peu avec eux. En effet, les Timorais sont toujours prêts à dialoguer avec tout « Malae » ou étranger disposé à converser dans leur langue.

Ensuite, je m’assois au bureau et j’attends au téléphone pour recevoir des appels pour des évacuation médicale. La MAF au Timor-Leste travaille en partenariat avec le Ministère de la Santé pour assurer le transport aérien des patients gravement malades.

Le téléphone sonne :

Je reçois un appel pour une évacuation médicale de deux patients à Suai. Cet endroit se situe à environ une demi-heure de vol.

L’autre pilote de la MAF, Daniel, prépare l’avion pendant que je soumets mon plan de vol. Je vérifie bien sûr le bulletin météorologique. J’avise également les autorités de Suai que nous arrivons.

Décollage :

Je décolle de l’aéroport de Dili et je monte à 5 500 pieds en passant devant le Mont Ramelau, le plus haut sommet du Timor-Leste.

A l’atterrissage à Suai, l’ambulance nous attend déjà. Nous chargeons une petite fille de vingt mois. Elle est assise sur les genoux de ses parents. Un autre patient est pris en charge : Il s’agit d’un jeune homme de 18 ans qui est inconscient. Je fixe le brancard et accroche la perfusion.

Les deux patients sont accompagnés de membres de leur famille et d’un membre du personnel médical.

Retour :

Le voyage de retour vers Dili se passe problème. Je me pose à 11h02, soit deux heures après l’appel. Il faut maintenant 20 minutes à l’ambulance pour atteindre l’hôpital. Typiquement, le voyage de Suai à Dili aurait demandé 8 à 10 heures par la route.

Avant le départ de l’ambulance, nous offrons un pack pour la famille. Il comprend de la nourriture, de l’eau, du crédit pour téléphone portable, une copie de L’Évangile de Marc en langue Tetun, et quelques articles de toilette.

Je vais au bureau pour remplir ma paperasse post vol. Je remarque que les policiers, mes voisins, sont assis dehors. Après avoir préparer du café noir très fort, avec des tonnes de sucre (à la Timoraise), j’en offre aux deux policiers. Et on reste là à discuter pendant une vingtaine de minutes.

Second vol :

Après un repas végétalien, je suis rappelé pour une autre urgence médicale. Cette fois le patient est un garçon de 10 ans de Baucau (environ 30 minutes à l’est de Dili). Il a un traumatisme crânien, suite à un grave accident de voiture. Moins de vingt minutes plus tard, je décolle. Mais sur le vol de retour vers Dili, je reçois deux informations presque simultanément. La première, c’est que le patient que je transporte est malade dans l’avion et cela crée de l’agitation. La seconde, c’est qu’une autre évacuation médicale doit avoir lieu à Los Palos.

Pas le temps d’attendre :

C’est dans des moments comme celui-ci que je suis heureux d’avoir de l’aide supplémentaire, un autre pilote de la MAF, Daniel. Il y a aussi un employé timorais, Aldo. Pendant que je prépare le plan du vol suivant, Daniel et Aldo ont ravitaillé l’avion, nettoyé le désordre.

Pour ce vol, deux infirmières de Dilli doivent nous accompagner. Mais nous ne pouvons en prendre qu’une seule à cause du poids de l’avion. En effet, à Los Palos, la piste d’atterrissage est très courte et marécageuse à une extrémité.

Fin d’après-midi :

Après 32 minutes de vol, je suis de retour dans les airs pour les 50 minutes de vol jusqu’à l’extrémité est de l’île. Celui qui a besoin de soin est un vieil homme. C’est un vol sans encombre et nous arrivons à Dili avec deux membres de la famille. Il est 17 heures.

Quand on travaille comme pilote pour la MAF au Timor-Leste, aucun jour n’est pareil ! Bien sûr ce n’est pas tous les jours comme cela. Le grand défi est d’être toujours prêt à intervenir. Et ceci quel que soit le jour. Dieu nous demande de manifester notre amour du prochain dans notre travail. Et cela dans toutes les tâches que nous entreprenons.

– Récit Jason Job –

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