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Dentiste Au Sahara
Dentiste Au Sahara
Dentiste Au Sahara

Quel effet cela ferait-il de ne pas avoir de dentiste disponible pour soulager le mal d’une dent abîmée ? Et bien, c’est ce que vivent nombre d’habitants dans la partie saharienne du Tchad.

Quand le dentiste a fait son premier voyage à la clinique de Bardai, un village du Tchad en 2002, il n’y avait pas de dentistes formés dans tout le pays.

Un cabinet de dentiste au milieu des livres

Lors du cinquième et plus récent voyage à Bardai en novembre 2017, des personnes en détresse sont venues de tous les villages.

Elles sont arrivées à la maison communale. Là, d’ordinaire, les enfants et les adultes peuvent prendre des cours pour apprendre à lire et à écrire dans leur propre langue. Des étagères remplies de livres, des dépliants et des affiches entourent deux brancards où les enfants peuvent se promener.

Mais ce jour-là, la bibliothèque a été transformée en cabinet dentaire pendant six jours.

Le médecin et son assistante dentaire, soignent environ 25 personnes par jour pendant une semaine.

Etant donné de nombre de personnes à soigner, les gens craignent de ne pas pouvoir être vus par le dentiste, et c’est parfois la panique.

Un service au Sahara

Bardai abrite le peuple Teda du Tchad. Il s’agit d’un village dans une oasis de sable niché entre les magnifiques collines et les falaises des monts Tibesti près de la frontière libyenne. Pour rejoindre Bardai en véhicule depuis la capitale N’Djamena, cela peut prendre trois jours… si tout se passe comme prévu. Et si les véhicules tombent en panne, car dans le sable, il y a des cailloux, ça peut prendre des semaines.

Mark Ortman, qui vit à Bardai depuis 25 ans et qui traduit la langue orale en écriture, raconte des histoires folles : Des voyages de deux ou trois semaines en raison de camions cassés. Et puis, des jours d’attente pour des pièces de rechange, tout en rationnant l’eau et de la nourriture. S’abritant à l’ombre du véhicule.

Les cliniques dentaires ont évolué. En effet, il y en a maintenant dans plusieurs endroits dans le pays. Les besoins sont pressants, et les dentistes s’y rendent toujours en avion. Ceci pour optimiser leur temps.

Choisir la dent qui fait le plus mal

Avec trop de patients et trop peu de temps, le docteur et son assistante doivent simplifier le travail. « Il faut choisir la dent qui fait le plus mal ». La plupart du temps, ils extraient les dents, mais parfois il y a plusieurs dents à soigner. Et dans ce cas, il faut parer au plus pressé.

Voler des dents

Aider les gens n’est pas toujours bienvenu. Dans certains cas, l’aide peut être considérée comme une menace. Au début de la première clinique dentaire à Bardai, les rumeurs se répandirent. Il se disait que le docteur était pauvre et venait seulement pour voler des dents et les revendre.

Pour se faire soigner, les gens parcourent parfois de longues distances. Lors d’un précédent voyage, une femme enceinte de 6 mois avait parcouru plus de 100 km en charrette pour une dent abîmée. Et puis une autre femme est venue du village de Zoumiri, un voyage de deux heures en voiture.

Travailler ensemble sur le long terme

Pendant une partie de l’année 2016 et au début de l’année 2017, la MAF au Tchad a été contrainte d’interrompre ses vols. Ceci a contraint l’équipe dentaire à suspendre ses déplacements dans les cliniques.

« Nous ne pourrions tout simplement pas faire ce genre de choses sans la MAF. Cela signifie vraiment optimiser notre temps ici. Au lieu de passer beaucoup de temps sur la route, nous pouvons atterrir un jour ici, l’autre là-bas ».

Récit et photos de LuAnne Cadd

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