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Un Vol Pour Sauver Une Vie
Un Vol Pour Sauver Une Vie

C’est vendredi matin, juste avant 7 heures, et Mathias est en partance pour l’aéroport. Le temps est superbe. Ce sera une bonne journée de vol.  Autour de 8h30, il reçoit un message:  » journée de vol annulée « . Hier la piste d’atterrissage à Blackwara a été fermée pour des raisons de sécurité, et sans elle, le vol d’aujourd’hui ne pouvait avoir lieu. Mathias n’est pas encore rentré chez lui pour son deuxième petit déjeuner, et il pense qu’il utilisera son temps libre pour s’occuper de la « paperasserie » comptable  à la base.

Il est 11h15, il reçoit un autre message : « évacuation médicale à Sangera ». Vingt minutes plus tard, l’avion décolle pour un vol de 20 minutes jusqu’à Sangera qui est situé dans la plaine du Sepik. A l’atterrissage, sur la piste en herbe, il y a de nombreux spectateurs, comme d’habitude. C’est toujours un événement quand un avion atterrit pour une urgence médicale.

Il s’agit cette fois de prendre en charge une femme enceinte, Essi, qui a eu des contractions très douloureuses depuis le mardi soir. Malheureusement, le bébé est mal positionné et le village de Sangera n’a pas de centre de santé ni d’infirmière.

Il est temps de passer aux préparatifs pour l’évacuation sanitaire. Les sièges sont retirés afin qu’Essi puisse s’allonger. Les hommes du village ont construit un brancard simple pour la transporter jusqu’à l’avion. Celui-ci est maintenant prêt pour accueillir Essi et une amie qui l’accompagne.

Il est temps de décoller pour Wewak. Mathias transpire à grosses gouttes dans cette atmosphère torride. Une ambulance a été appelée par l’équipe de la MAF pour prendre en charge Essi à son arrivée à l’aéroport. Elle est conduite immédiatement à l’hôpital, le trajet est épuisant pour Essi qui souffre de douleurs sur cette route qui n’est pas en très bon état.

Le service de Matthias se termine ici. Alors qu’il retourne vers l’aéroport, il ne peut que prier et espérer que tout se termine bien et qu’Essi puisse avoir son premier enfant. Quatre jours plus tard c’est chose faite et une visite à la jeune mère à l’hôpital Wewak la montre souriante. Elle est heureuse et reconnaissante que l’avion de MAF ait pu l’amener jusqu’à Wewak. Sans cela, ni Essi ni son bébé n’aurait pu survivre.

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