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Sage Femme Au Sud Soudan
Sage Femme Au Sud Soudan

Il y a beaucoup d’enfants qui s’appellent Irène ou Marie à Kajo Keji, au Sud-Soudan. C’est souvent la sage femme qui les a accouchés, qui enregistre la naissance du bébé. Irène et Marie, deux sages-femmes de l’UNFPA ont aider à donner la vie à de nombreux bébés et leur ont également donné leur nom.

Irène Ewuzie et Marie Akotimolla font partie du projet de déploiement de sage femme de l’UNFPA (United Nations Population Fund), un groupe de 30 sages-femmes internationales installées autour du Sud-Soudan pour aider, renforcer le travail de la sage femme à travers le pays et contribuer à réduire la mortalité natale.

Le Soudan du Sud a désespérément besoin de sages-femmes qualifiées. Un rapport du ministère de la Santé a conclu que plus de 80 pour cent des naissances dans le Sud-Soudan se font sans l’aide d’une sage femme qualifiée, contribuant à la réputation du pays qui détient le plus fort taux de mortalité à la naissance, ce qui signifie que pour une femme sud-soudanaise, la probabilité de mourir pendant la grossesse ou à l’accouchement est de 1 sur 7. Actuellement, il y a seulement une sage femme qualifiée par 39.000 habitants.

Irène et Marie terminent leur deuxième année au Sud-Soudan, avec l’intention d’y retourner en 2016. Leur travail a été très encourageant car elles donnent également une formation pratique et encadrent les élèves qui participent à un programme de formation de sages-femmes.

« En voyant une femme délivrée, le bébé pleurer, la femme être en bonne santé, c’est un accomplissement pour moi. C’est est une joie, une passion », déclare Irène, d’origine nigériane.

Mais il y a une raison personnelle à son engagement. « Quand j’ai perdu mon premier bébé, cela a été traumatisant pour moi. Donc, chaque fois que je vois une femme qui est enceinte, qui est en train d’accoucher, j’essaie, autant que je peux, de faire en sorte qu’elle reparte chez elle avec son bébé parce que je connais la douleur de perdre son enfant, car je suis passée par là. Si nous perdons un bébé, je me sens si mal. Les gens diront : « ne vous inquiétez pas, et moi je dis non !  Cette femme vient de passer neuf mois pour rien. Ce n’est pas rien.« 

Marie, une Ougandaise, trouve son accomplissement en aidant les gens moins chanceux qu’elle. « Je suis toujours motivée en aidant les gens au moment où ils en ont le plus besoin. Comme une sage femme, je me sens satisfaite lorsque, à la fin de la journée, j’ai soutenu une mère pendant sa grossesse et lorsque l’accouchement s’est bien passé. Cela m’apporte plus de joie de pouvoir rendre service aux personnes qui sont les moins privilégiées « .

Irène est arrivée au Soudan du Sud sept jours seulement avant l’explosion de violence du 16 Décembre 2013. Elle est restée en toute sécurité dans un hôtel avec d’autres nouvelles recrues en écoutant les coups de feu à l’extérieur. L’UNFPA l’a évacuée avant qu’elle ne puisse même commencer à travailler. « Je suis une survivante. Quand vous arrivez sur le terrain, vous voyez réellement les gens qui ont besoin de votre aide. Et vous avez juste envie de donner ».

Toutes les huit semaines les avions de la MAF transportent Irène, Marie et les autres sages-femmes internationales jusqu’à à Juba où elles prennent des vols commerciaux pour retourner chez elles, dans leur pays, prendre un peu de repos.

« Avec la MAF, c’est merveilleux », dit Marie. « Quand nous sommes arrivées, nous ne disposions pas de vols pour Kajo Keji, donc nous avons toujours voyagé par la route, par convoi. Lorsque finalement on nous a dit que nous allions voyager par la MAF, c’était très excitant. Nous étions si heureuses. Le personnel est très sympathique. Mais, ce qui me touche le plus, c’est la prière. Les pilotes font toujours une prière avant le décollage. Il n’y a rien de plus beau que cela. Je suis chrétienne, donc, chaque fois qu’un pilote fait une prière, je me sens en communion avec lui et tout va bien. »

Le projet de l’UNFPA, qui a commencé en 2013, a mis l’accent sur la formation et l’extension du nombre de sages-femmes dans le système de santé publique, sur la supervision et le mentorat des personnels locaux de santé, des accoucheuses traditionnelles pour les soins obstétricaux et les soins d’urgence de base, les soins des nouveau-nés. Depuis le début du projet, les sages-femmes ont permis à plus de 150.000 femmes enceintes d’avoir une consultation prénatale, la réalisation de 30.000 naissances en toute sécurité. Elles ont également lancé des programmes de planning familial dans les établissements de santé, en aidant plus de 8.000 femmes à accéder à ces services.

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