Skip to content
Piste Pour Atterrrir
Aide Aux Réfugiés

À la mi-Mars, Dallas Derksen, un pilote de la MAF, et moi-même (Dave Forney) avons eu l’occasion d’aller jusqu’à Adjumani, une ville reculée dans le nord de l’Ouganda, non loin de la frontière avec le Soudan du Sud, pour étudier la possibilité de rouvrir une ancienne piste d’atterrissage envahie par la végétation.

Il y a eu un nombre sans cesse croissant de réfugiés fuyant le Sud-Soudan au cours de la dernière année, en raison de la poursuite des combats là-bas, avec les pénuries de nourriture qui ont suivi et d’autres problèmes qui accompagnent toujours les crises comme celles-ci.

Parce qu’Adjumani est juste en face du Nil, une frontière naturelle avec le Sud Soudan il semble que ce soit le lieu où les réfugiés se sentent suffisamment en sécurité. Ainsi, malgré le fait qu’il y ait peu de villes dans cette région du nord de l’Ouganda, près de la frontière, Adjumani est maintenant clairement devenue le principal centre d’accueil des réfugiés qui arrivent du Sud-Soudan.

Récemment, MAF Ouganda a été contactée pour étudier la possibilité de rouvrir l’ancienne piste, permettant ainsi aux avions d’atterrir et de mieux servir les ONG qui à leur tour servent un nombre croissant de réfugiés. C’est pour cela que Dallas et moi-même avons voyagé jusqu’à Gulu avec un avion de la MAF et puis en voiture jusqu’à Adjumani, où nous avons mené une étude approfondie sur la vieille piste d’atterrissage et déterminé le potentiel de réouverture et les améliorations à apporter en fonctions des normes en vigueur.

Ce jour-là, et le lendemain, nous avons également eu plusieurs réunions avec des représentants et des ingénieurs de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), de l’ONU (HCR et l’UNICEF) ainsi que plusieurs autres missions et ONG.

Nous avons été surpris d’apprendre le nombre de réfugiés déjà présents à Adjumani, atteignant désormais près de 100.000. Mais plus que cela, il est triste d’entendre que viennent s’ajouter 100 à 150 nouveaux réfugiés par jour en provenance du Soudan du Sud. Au rythme actuel (et l’ONU ne prévoit pas de ralentissement de sitôt) il y aura probablement plusieurs centaines de milliers de réfugiés d’ici à la fin de cette année.

Déjà, et en un court laps de temps, c’est devenu la plus grande concentration d’ONG et d’efforts humanitaires dans l’ensemble de l’Ouganda, dépassant même celle de la région de Karamoja. Pourtant le voyage vers Adjumani par voie terrestre reste difficile.

Actuellement, la seule façon de revenir d’Adjumani est une route souvent dangereuse, longue, cahoteuse, poussiéreuse (ou boueuse en saison des pluies). Cela nécessite plusieurs heures de conduite au moins jusqu’à Gulu où, si vous êtes chanceux, vous pouvez attraper un bus pour un long et souvent terrifiant voyage supplémentaire pour Kampala. En raison de la forte demande en ce moment, les places des autobus sont déjà vendues le mercredi de chaque semaine pour le week-end suivant. Des vols directs pour atterrir à Adjumani ne seront pas seulement beaucoup plus rapides, mais aussi beaucoup plus sûrs et plus pratiques pour de nombreuses ONG qui y travaillent.

Un groupe de missions et des ONG, en collaboration avec l’ONU, ont donc demandé l’aide de la MAF pour déterminer ce qui doit être fait pour rouvrir cette vieille piste d’atterrissage afin que nous puissions commencer à fournir un service régulier et sûr pour le personnel travaillant pour un nombre sans cesse croissant de réfugiés.

Espérons que dans quelques mois, nous serons en mesure de fournir des vols sûrs et de faire gagner du temps pour se rendre à Adjumani, pour servir ceux qui à leur tour servent un nombre très important de personnes qui subissent les effets de la guerre, de la faim et de la maladie.

Back To Top