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Traducteurs Au Congo
Traducteurs Au Congo
Traducteurs Au Congo

Sarah Casson nous partage une expérience d’un vol avec la MAF qui l’a particulièrement marquée. Elle fait partie d’une équipe de traducteurs de la Bible au Congo.

Les traducteurs au Congo

Les vols de la MAF sont un élément indispensable à notre travail en RDC ! Je travaille comme dans une équipe de traducteurs avec SIL/WYCLIFF au Congo depuis 2008. J’aide les traducteurs de la Bible dans les langues congolaises. Je vérifie et affine les projets de traduction. La MAF m’a permis, ainsi qu’à d’autres, de compléter ma formation en tant que consultante en traduction au Congo. Elle a également permis d’améliorer le travail des traducteurs qui se trouvent dans des endroits éloignés. Je travaille surtout avec l’équipe d’Omi au nord-est, près de la frontière Ougandaise. Le voyage par la route de Bunia, où je vis, jusqu’à Mado, où l’équipe est basée, a parfois été trop long et trop épuisant pour être tenté. La boue, les ornières géantes, les milices sont un danger permanent. Sans les avions de la MAF, nos travaux de relecture n’auraient pas été possibles.

D’un rendez-vous manqué …

Il y a tellement d’anecdotes, de vols épiques dans ma mémoire. Ce qui me revient, c’est le même frisson lors de l’atterrissage parfois chaotique sur l’étroite piste en herbe.  Il y a la fraîcheur vivifiante de la pluie quand je descends les marches d’avion. Et puis l’accueil avec de larges sourires, et les regards curieux des habitants des alentours. Ce que je ressens aussi c’est la gentillesse, la patience et la flexibilité des pilotes. Car ils répondent aux demandes les plus inattendues : Le transport de patients gravement malades, les bagages non accompagnés et non prévus …

L’un des vols qui m’a marqué est celui réalisé en Octobre 2007. L’avion de la MAF m’a transportée d’Entebbe en Ouganda, jusqu’à Ibambi au cœur de la forêt tropicale congolaise. A l’époque, j’étais une consultante stagiaire vivant en Ouganda. Je devais participer à une vérification de la traduction du livre de la Genèse avec trois équipes de traducteurs. Deux jours avant, j’avais une crise aigüe de paludisme. Je me suis retrouvée confinée au lit à Entebbe. Pendant ce temps mes collègues rejoignaient le lieu de la réunion. Heureusement, les médicaments ont commencé à agir, je commençais à me sentir mieux. Mais j’étais en train de manquer une occasion en or de terminer ma formation.

… A un vol inattendu

Quelques jours plus tard, je me sentais en meilleure forme. J’avais abandonné l’espoir de rejoindre mes collègues. Justement, ils étaient en contact régulier avec la MAF. C’est ainsi que je reçus un appel de la MAF m’indiquant qu’il y avait un vol supplémentaire le lendemain. Il me permettait d’aller à Ibambi. L’ivresse de ce vol est toujours en moi : Le bleu brillant du lac Victoria, les Monts Bleus émergeant du lac Albert, un arrêt à Bunia, puis la forêt tropicale engloutissant la savane.

Le pilote de la MAF a pu m’emmener, faire tout ce trajet jusqu’à la minuscule piste d’atterrissage de Nebobong. Elle est apparue comme une entaille vert clair dans la forêt. Alors que je descendais de l’avion, la lumière intense du soleil m’a frappée. Je réalisais le miracle que c’était, la possibilité d’avoir fait tout ce voyage avec l’avion de la MAF. Nous avons pu terminer notre vérification d’une grande partie du livre de la Genèse en trois langues, lors de cette réunion de travail. Et nous avons également terminé notre formation de traducteurs.

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