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Enfants Handicapés
Enfants Handicapés
Enfants Handicapés

« Le plus grand obstacle au cheminement des handicapés vers une vie meilleure est l’attitude de la communauté à leur égard. La famille les garde souvent hors de vue des autres pour éviter les moqueries » – Jacob Danger Brown.

« Mon travail consiste à aller de maison en maison pour identifier les handicapés. Ensuite, je fais une évaluation et j’essaie de les intégrer dans leur communauté. Notamment en enseignant aux villageois l’acceptation des personnes handicapées. Et puis en formant les handicapés et en leur donnant des outils d’assistance », explique Jacob Danger Brown. « Mais je dois d’abord obtenir le consentement de leur famille et de leur communauté pour travailler avec la personne ».

Jacob est l’un des deux agents de réhabilitation (CBR) pour la Mission Evangélique au Soudan (SEM) dans la ville de Mundri.

Jacob nous emmène en ville pour voir quatre enfants qui ont beaucoup progressé après avoir reçu de l’aide de la SEM.

Un tricycle et des béquilles

Vaida James n’est pas née handicapée. Mais, à l’âge de deux ans, elle est tombée malade du paludisme. La fièvre lui a donné des convulsions. Celles-ci ont entraîné un dysfonctionnement de ses jambes. Elle avait 12 ans quand Jacob Danger l’a trouvée en 2014. A cette époque, elle n’avait jamais été à l’école. On lui a donné des béquilles et, après un entraînement, elle a commencé à marcher. Elle a même réussi à marcher les deux kilomètres jusqu’à l’école. Mais cela lui a pris au moins une heure et c’était très douloureux. Vaida a été évaluée de nouveau. Et il a été décidé de lui donner un tricycle. Maintenant, à l’âge de 16 ans, elle peut aller presque n’importe où avec ses béquilles et le tricycle.

Un long et périlleux chemin

« Ce n’est pas une tâche simple que d’apporter des tricycles pour les handicapés physiques à Mundri. Ni ailleurs en dehors de Juba », explique Simon. « Au milieu de la saison des pluies, vers juillet-août, c’est encore pire. Les routes sont défoncées par la pluie. Et puis, les voleurs peuvent facilement tendre une embuscade dans la forêt épaisse le long des routes. Par conséquent, les articles ne sont livrés que lorsque les rapports sur la sécurité sont favorables. Même alors, les membres du personnel évitent de parcourir de longues distances sur les routes du Sud-Soudan. Au lieu de cela, ils volent en toute sécurité avec les avions de la MAF ».

Amener les écoles à relever le défi

Si l’évaluation montre qu’un enfant handicapé pourra aller à l’école après avoir reçu de l’aide, le travailleur CBR s’assure que l’école est prête à accepter l’enfant. Les enseignants recevront une formation. Ceci pour comprendre les principes de l’enseignement à un enfant qui peut encore avoir des difficultés d’apprentissage. La SEM propose également l’adaptation des bâtiments scolaires afin de faciliter l’accès aux salles de classe et aux toilettes pour les enfants handicapés. Lorsqu’un enfant a atteint le stade où il peut aller à l’école, le travailleur CBR vient régulièrement voir comment il va et si les autres élèves et l’enseignant acceptent l’enfant.

« Si nous découvrons que l’enfant handicapé est caché dans le coin le plus éloigné de la classe, nous aborderons la question de la dissimulation de l’enfant », dit Jacob. « L’enfant a besoin de sentir sa valeur dans la société et en tant qu’être humain après avoir été maltraité toute sa vie ».

Récit et photos : Thorkild Jørgensen

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